Des industries culturelles aux individualités artistiques

Publié le 02 octobre 2007 par Gregory71

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Sans doute l’un des phénomènes économiques les plus intéressants en ce moment: le prix du nouvel album de Radiohead est fixé par le consommateur pour le téléchargement, tandis que l’album physique est un collector avec CD et vynile. Ceci vient bouleverser radicalement le contrat économique. On voit que le basket est à valeur inconnue. Si l’économie comme prix fixé par des entreprises permet de fixer le désir des individus sur des objectifs quantifiables (il manque une valeur X pour obtenir telle ou telle chose), si la valeur économique devient inconnue alors comment se fixe le désir, comment se projete-t-il?

Quels sont les autres produits dont le prix est fixé par l’acheteur? Il faudrait réfléchir à l’économie de la gratuité ou de l’acheteur. Je pense bien sûr au don ou encore à l’économie du freeware, de l’open source et des sites permettant une participation financière du public par le biais d’une donation de type ebay.

Si ce groupe prouve qu’en n’ayant plus de major jouant le rôle d’intermédiaire, en modifiant ainsi le modèle économique et d’échange (et c’est là toute la question du contrat qui est posée, la question du coût comme anticipation d’une relation) il est possible de gagner de l’argent, alors ce modèle s’étendra. Que deviendront les industries culturelles? Passera-t-on alors de la standardisation du sièce dernier à une individualisation socio-économique? Et que devient le modèle économique de l’accès? N’est-ce pas là l’amorce, depuis longtemps débutée déjà, d’un nouveau rapport social? Et ne doit-on pas penser alors l’économique comme ce qui vient possibiliser les rapports sociaux?

Si mon frère est dans les parages, il pourra sans doute donner son point de vue.