Le problème de François Hollande c'est qu'il ne sait pas s'habiller.
Il se croit encore au temps de l'âge d'or Hollywoodien.
Quand il nous parle de réenchanter le rêve français, j'ai l'impression de le voir débarquer en robe de soirée à une réunion de l'exécutif européen.
Lourd, pompeux et déplacé.
Autrement dit : "Il pratique un lyrisme républicain et « énarquien » éprouvé, voire normatif, qu'il surnourrit grâce à des procédés d'amplification" (Michel Erman)
Mais quand il se pique de revenir à la réalité, c'est toujours trop carré.
"Il affectionne le style ternaire avec son lot d'énumérations : il y a toujours trois raisons à un problème et trois propositions pour le résoudre." (ib.)
Ca fait bien longtemps qu'on ne porte plus son tailleur Chanel avec rang de perles et gants blancs.
Même la bourgeoise la plus mijaurée sait cela. On garde la veste en tweed, on y ajoute collants plumetis, valisette en osier, boots de dandy, et là ça intrigue.
Une expression un peu emphatique, un chiffre qui claque et une critique de l'action du gouvernement bien balancée, voilà ce qu'il faudrait.
Dans notre jargon de modeuse on appelle ça twister un look.
Alors que toi, toi, tu "fais des propositions dont tu déclines ensuite tous les aspects dans des énoncés linéaires plus descriptifs qu'argumentatifs" (ibid.)
C'est pas comme ça qu'il faut procéder.
Un gros pull moumoute, ça c'est la proposition, un truc sexy en cuir, tu démontes les arguments de tes adversaires, un sac de dame raffiné, tu envoies un exemple venu de l'étranger.
On la refait ?
La chemise blanche cloutée, c'est ta descente en règle d'une proposition Sarkozyste, le it-bag classique, tu martèles l'identité de la gauche, et tu nous finis ça avec une jupe courte mais sage, en rappellant une réussite d'un gouvernement socialiste.
Allez, parce que je suis bonne, une dernière chance.
La veste pied-de-poule et tu endosses le costume de banquier, la grosse croix tu repars sur les valeurs, le foulard à pois tu prends un exemple tiré de ta rencontre avec les vrais gens pendant la campagne, la nuisette c'est ton idée innovante.
Car lorsque tu mixes lyrisme et système ternaire comme ici :
Le rêve que je vous propose ne sera, comme disait Jaurès, ni un rêve décevant ni un rêve affaiblissant :
• C’est une action à conduire
• C’est une raison à éduquer
• C’est une justice à retrouver
... On a l'impression de faire face à Princesse Béatrice
Je sais, c'est pas très gentil, mais crois-moi que ta victoire, j'en ai besoin.