Les monuments du patrimoine de l'UNESCO: Quelle protection de la part de l'État et des collectivités??

Publié le 05 décembre 2011 par Lobiscos

Saint du jour : Saint Sabas

Contrepèteries :Ce terrible mondain s’insinue entre les riches.

   Comment peut-on dîner avec si maigre part.

   Cette fois j’ai senti le bout de ses galoches

   Ecartez la mouche de cette colonne

Dicton Français : La véritable amitié se voit dans le malheur.

Dicton Juif : Le meilleur prédicateur c’est le cœur, le meilleur maître c’est le temps

Dicton Africain : Quand la force suit le sentier, la vérité se couvre d’herbages

Dicton Occitan :Bal may omits en plaço, qu'arjen en bourso Mieux vaut amis en place, qu'argent en bourse

Proverbe Chinois :Etre homme est facile, être un homme est difficile.

Dicton du jour :

L'histoire de la plupart des pays a été celle de majorités piétinant des minorités dix fois plus nombreuses.

Oliver Wendell Holmes

La vie, cette maladie sexuellement transmissible

Anonyme

Les monuments du patrimoine de l’UNESCO : Quelle protection de la part de l’État ???

A chaque nouveau classement au patrimoine de l’UNESCO, les collectivités se frottent les mains car ce classement est toujours suivi de retombées économiques sur la région concernée. Mais le classement est accompagné d’un impératif d’entretien et de sauvegarde. Alors qu’en est-il de cet entretien ? Le moins qu’on puisse dire, c’est que c’est très différent d’un monument à l’autre et l’entretien est inexistant lorsque le propriétaire est l’État : les bénéfices du classement, OUI, les dépenses, NON.

Des exemples de la gestion par l’État et par les collectivités ?

Le Mont Saint-Michel : Une perle d’architecture, classé en 1979 avec une zone tampon réglementée de plus de 59.000 hectares. Que peut-on y voir actuellement ? Des ZDE (zone de Développement Eolien) installées avec l’accord de l’État et des collectivités. Les éoliennes viennent encombrer les paysages de ce monument classé. Et pourtant, Sarkozy avait déclaré le 29 Octobre 2007  « Les éoliennes, oui ! Mais d'abord sur les friches industrielles. Et loin des sites emblématiques. » Encore une promesse bien tenue !

Le Mont Perdu (Gavarnie) : Classé en 1997 avec une zone tampon de plus de 30.000 hectares suite à l’engagement de l’État. L’UNESCO a menacé de le déclasser déjà plusieurs fois. Un engagement rappelé à l'État français par l'Unesco à trois reprises « sans aucun effet, au mépris de toutes les convenances, ne serait-ce que celle du respect des engagements pris. ». Le mépris des élus concernés (collectivités territoriales, Etat) vis-à-vis de l’UNESCO est purement scandaleux et n'a que trop duré.

Le Canal du Midi : Classé en 1996, zone tampon 2014 hectares. L’État propriétaire est en-dessous de tout. Rien n’est fait pour entretenir le monument et actuellement, le problème du chancre est l’arbre qui cache la forêt. Quelques plantations sont effectuées en dépit du bon sens et tou cela pour essayer de conserver le classement au patrimoine de l’UNESCO. Passé le contrôle, tout redeviendra comme avant, c’est-à-dire que l’État et les Voies Navigables de France attendront 5 ans de plus avant un nouveau contrôle. Nous retiendrons que Madame Kosciusko-Morizet a planté un arbre et c’est tout.

Pitons, cirques et remparts de la Réunion : classé en 2010, 105.000 hectares plus 10.000 hectares de zone tampon. Aussitôt classé, ce site vient d’être victime d’incendies provoqués et chose surprenante, on a pu voir qu’aucun bombardier à eau n’existait sur cette île. C’est encore une preuve de l’efficacité de l’État pour la sauvegarde du patrimoine.

Les Causses et les Cévennes : classé en 2011, plus de 300.000 hectares et plus de 300.000 hectares en zone tampon. On peut se demander comment l’UNESCO a pu accepter de classer cette région qui est vouée à la destruction paysagère des lobbies de l’éolien. Il n’y a qu’à regarder le massacre fait dans le parc du Haut-Languedoc juste à côté.

Les monuments classés au patrimoine de l’UNESCO ne sont entretenus que par la volonté de quelques collectivités locales pour lesquelles le mot « Patrimoine » a encore quelques valeurs. Mais que dire de l’État ! Après avoir abandonné l’entretien des écoles, des hôpitaux, des routes nationales, rien d’étonnant qu’il laisse se détruire le patrimoine centenaire voir multi-millénaire.

Et il en est de même avec l’ensemble du patrimoine Français, laissé à la dérive et à la fantaisie des lobbies divers pour lesquels un patrimoine n’a aucune valeur.

A quoi servent les Ministères de la Culture et de l’Écologie ? La question est posée !!