Je témoigne une fois de plus de mon accoutumance presque viscérale aux basses dépouillées, aux riffs de guitare entêtants entre grincement et distorsion, aux boîtes à rythme 80′s, aux voix aériennes et fragiles, aux sensations qui vous écorchent la chair…
LDLF pour Le Dire et Le Faire (auto-suggestion), duo mixte franco-italien basé à Bordeaux a su marier tous les ingrédients nécessaires pour nous servir un son exquis entre Cold Wave et Noise Pop. En guise de « tips » je ne peux m’empêcher de partager mes impressions sous forme de récit…
La pénombre, la fraîcheur de l’air à la tombée de la nuit, un vieux manoir à l’abandon, des pièces défrichées, autant d’éléments qui plantent le décor. Le son provient du premier étage, au fond du couloir, dernière porte à gauche. J’emprunte l’escalier, puis le couloir, je pousse délicatement la porte…
Un vieux tourne-disque posé dans l’angle près de la fenêtre. C’est de là que vient la musique. Un matelas par terre recouvert d’un simple drap blanc, au centre de la pièce, ou presque.
Tout ça c’est ce dont je me souviens, oui ce dont je me souviens avant que…
Je ne suis pas seule, allongée à plat ventre sur ce fameux matelas. J’ai chaud, j’ai froid. Je sens bien que je ne maîtrise plus rien. Mon corps contre le sien, répond instinctivement à la mélodie, glaciale. Toutes mes attentes sont comblées. Il saisit ma longue chevelure, me serre les poings, m’immobilise les chevilles, me souffle délicatement dans la nuque, me tient fermement le coup…
Je suis bien trop excité pour imaginer que le morceau va bientôt cesser. Impossible de me contenter des 4 minutes de Eve & Devil ou même des 5 de Factory Hill. La frustration m’envahit péniblement, je voudrais que ça dure toute la nuit !
un album proposé par Sp4nkblog
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