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Dans la série initiée par mon ami Claude Le Berre, Shots that changed my life, Scanner. J’avais vu ce film à 11 ou 12 ans sans doute. A une époque où quelques VHS pirates de piètre qualité s’échangeaient déjà et où on frisonnait de l’atmosphère glauque, des giclées d’hémoglobine, d’histoires décousues. Je me souvenais des pouvoirs télépathiques, mais en le revoyant cette semaine, je comprend combien ce que j’avais pourtant oublié m’a profondément marqué et de quelle façon ce film s’est noué à mon esthétique personnelle dans des projets comme “Bodyscanmovement”, “Standard” ou “Sur-terre”.
Au-delà des thèmes classiques chez Cronenberg, en particulier la jumélité sous la forme d’une répétition différenciante (rien de plus différents que deux jumeaux chez Cronenberg), trois problématiques présentes dans le film m’interroge sur la place de cette oeuvre dans mon propre parcours:
- La présence des anonymes comme grouillement sonore.
- La déterioration du corps par l’agrandissement du système veineux.
- L’arrachement de la peau qui fond.
- La connexion entre un système nerveux organique et un système nerveux machinique (c’est dans le film lui-même qu’un ordinateur est considéré comme un système nerveux à part entière).
- La possibilité pour ces deux systèmes nerveux de se connecter par le biais d’une cabine téléphonique qui va être détruite.