Elle est dépouillée, tout lui a été retiré. Rien ne lui tient dans les mains. La croix qu’elle porte autour du cou, les fleurs et même la lumière, tout tombe. Elle n’a plus rien, elle est nue. Quelques mots criés dans un espace triangulaire, des coups qu’elle se porte elle-même, le sol sur lequel elle se jette : souffrance au-delà du dicible. La nudité expose un corps inatteignable, non touché. Ophélie, à la fin, se couvre d’eau et de pétales. Noyée, dénuée.
J'ai vu ce spectacle aux Bouffes du Nord, dans le cadre du Festival Fragile Danse.