L’attente d’un temps de guerre. À nouveau les cris. Les meurtres et l’agonie. C’était déjà présent, derrière chaque porte, chaque regard. Toutes les lâchetés étaient un risque de mort, mais ça se taisait, ça restait calme dans l’attente de ce temps. Chaque fois ça recommençait, la paix puis la guerre, la guerre puis la paix, chacun s’oubliant dans l’autre, chacun restant dans cette anamnèse. Ils faisaient donc semblant dans la plus parfaite innocence et ce qui ne prêtait pas à conséquence en temps de paix se transformerait encore une fois en: cris, sang, marches forcées dans la rue, armes en tout sens, enfants déchiquetés, ordre et agonie d’une société. Il savait que cela reviendrait, que c’était déjà là, ici ou là, ailleurs. C’était la périphérie.