Avec les derniers
articles, vous auriez pu gagner l'impression que la vigneronne ne s'occupe plus que des voyages réels et virtuels. Mais malgré l'activité intense liée à la présidence de
deux événements autour du thème des étiquettes (VdV et Weinrallye), mon occupation principale de la saison reste quand même la taille de la vigne à
cette époque de l'année. Comme déjà expliqué d'autres années, c'est le travail le plus intense en main d'œuvre de
la vigne, qui doit être terminé vers la fin du mois de mars.
L'article mis en lien date du printemps 2006 s'appelait jeu de taille, parce qu'il vous proposait aussi de télécharger un petit logiciel de taille
virtuel pour vos premiers essais dans ce domaine.
Vous y trouvez aussi des liens vers d'autres vignerons blogueurs, qui racontaient leur vision de ce travail. Cette années, il y a déjà d'autres, qui s'y sont
mis, je vous signale particulièrement l'article de ce confrère, qui nous présente un extrait de l'Encyclopédie de
Diderot et d'Alembert à ce sujet.
La Taille débute normalement avec la prétaille ou l'espoudassage, comme on dit ici. Cela veut dire qu'on raccourcit tout les sarments, qui
représentent le bois de l'année dernière après la chute des feuilles. Les sarments sont coupés à environs 15 cm, cela rend la souche plus lisible pour la taille proprement dite,
qui doit suivre.
Ce travail va très vite avec un petit sécateur à main de bonne qualité, qui n'occupe qu'une main et laisse la deuxième libre pour tirer les sarments et pour les
regrouper en tas entre les rangs de vigne
On voit bien que ce modèle robuste m'a d´jà rendu service
depuis des longues années.
Si les vignes sont conduites sur fil de fer, la prétaille permet de libérer plus facilement les fils des sarments souvent bien attachés par leurs
vrilles ou même liés express avec des attaches pendant l'été. Mais même dans les vignes en gobelet, comme chez nous, cette préparation permet de bien
ranger la vigne par le ramassage des sarments (travail traditionnellement féminin et très pénible).
Le vigneron moderne dans des vignes installées pour la mécanisation a bien sûr entre temps d'autres moyens plus rapide à sa disposition. Cela s'appelle la taille rase de précision...
Pendant des nombreuses années, j'utilisais ensuite le sécateur à deux bras classique, qui reste pour moi l'outil le plus flexible et élégant pour la taille. Mais mes tendinites de plus en plus douloureuses ont finit par me convaincre de l'utilité d'un sécateur électrique. On ne rajeunit pas:-)
Il est lié à une série d'accumulateurs rechargeables, qu'on porte dans un petit harnais au dos (quand la tramontane souffle du Nord, cela réchauffe bien les reins) et a une autonomie de bien 8 heures.
Vous trouvez plus d'information sur ce genre d'outil sur la page web du fabricant et même un vidéo flash, qui montre
l'utilisation par un tailleur expérimenté. Je dois admettre, que je ne vais nullement aussi vite que le monsieur du filme :-).