Le Docteur Henry Jekyll, scientifique renommé, travaille sur une formule qui doit révolutionner la nature humaine. L’objectif est alléchant : parvenir à dissocier les pulsions, et ne retenir que celles favorables au vire-ensemble. Mais le résultat est terrifiant. Etant son propre cobaye, Henry Jekyll laisse peu à la place à Mr Hyde. Deux hommes radicalement différents, mais un seul corps…
Dr Jekyll & Mr. Hyde (2003 ; 1h36) film britannique réalisé par Maurice Philipps avec John Hannah, David Warner, Kellie Shirley…
Tout le monde, ou presque, connait au moins l’idée de base du roman de Stevenson.
Dr Jekyll est un savant, fils de bonne famille. Il dispense des cours, et commence à profiter d’une certaine renommée. Mais Dr Jekyll est aussi un idéaliste, convaincu que la science peut aider l’homme à emprunter un chemin disons vertueux. En tout cas, il pense que la science peut annihiler le crime et les comportements déviants. Cette posture qui ne plait pas réellement à ses supérieurs ne tombe pas dans l’oreille d’un sourd. Carew, en pleine campagne électorale, s’intéresse au bénéfice qu’il peut tirer des recherches de Jekyll. L’occasion d’améliorer sa réputation est trop belle en effet. Mais voilà, les concours de circonstances sont défavorables. Jekyll décide de tester sa drogue sur lui malgré les risques encore bien réels. Peu à peu, son alter-ego prend le dessus. Et fatalement, le point de non-retour est franchi.
Ce Dr Jekyll & Mr. Hyde s’appuie sur une esthétique toute victorienne. Les clichés du genre y sont, depuis les favoris jusqu’à la crasse des enfants des rues. Le scénario tourne bien sûr autour de Jekyll. Depuis sa gloire d’antan jusqu’à sa déchéance. Sa descente aux enfers est d’ailleurs l’un des intérêts du film. Je vous renvoie volontiers à la scène où les deux êtres qui se partagent son corps s’interpellent. Je ne connais pas l’œuvre originale, mais il semblerait que le réalisateur ait pris quelques libertés. Ceci dit, je ne me vois pas les commenter. Cependant, je peux dire que l’ensemble se tient même si les ficelles sont très grossières. Mais comme je le soulignais, est-il encore possible de surprendre avec cette histoire. Rien n’est moins sûr. Philipps fait le choix d’un point de vue classique. Et livre donc un film classique, sans réel relief mais avec une base solide. Un film de dimanche pluvieux en somme.
Note :
Les Murmures.