Hier matin, j’écrivais à un ami de Québec qui prépare une petite visite en Haïti pour venir voir son vieux chum et la blonde de son vieux chum. Ce sera sa deuxième visite. Je lui écrivais une petite phrase très simple (pour ne pas dire simpliste) qui une fois terminée, m’afait sursauté : ‘Les haïtiens sont toujours heureux’. Sans trop réfléchir,j’écrivais tout légèrement cette ‘vérité’. Ok, j’exagère un peu, mais à côtoyer des haïtiens à temps plein depuis plus de trois ans, on comprend qu’ils ont au moins été vaccinés contre la tristesse ou la déprime. En fait, on cherche les défaillances quand on voit ces gens maintenir une joie de vivre pendant des décennies baignées dans une pauvreté extrême et ponctuées de crises politiques violentes, d’ouragans et d’un tremblement de terre dévastateur. Ici, on parle de résilience, pas de dépression. Ce flash du ‘bonheur’ m’est venu en pensant à l’adolescente québécoise qui s’est données la mort cette semaine. La fille estimait que la mort valait mieux que l’enfer de sa vie perturbée par des consoeurs d’écoles un peu trop harcelantes. Ou encore en lisant ce reportage dans La Presse de samedi sur les gens de Lanaudière dont la vie s’est arrêtée depuis que l’usine qui les embauche a décidé de transporter leurs jobs aux États-Unis en les laissant eux-mêmes au Québec. Ils sont déjà 8 ou 9 employés à avoir choisi la mort plutôt que cette vie qu’ils appréhendaient. Dans notre petite tête de québécois, le suicide est une option dès que l’insoutenabilité de la vie semble penser plus lourd que sa fin définitive. Les haïtiens ne parlent pas du suicide. Pas que ce soit tabou, simplement que ce n’est pas une éventualité.
Hier matin, j’écrivais à un ami de Québec qui prépare une petite visite en Haïti pour venir voir son vieux chum et la blonde de son vieux chum. Ce sera sa deuxième visite. Je lui écrivais une petite phrase très simple (pour ne pas dire simpliste) qui une fois terminée, m’afait sursauté : ‘Les haïtiens sont toujours heureux’. Sans trop réfléchir,j’écrivais tout légèrement cette ‘vérité’. Ok, j’exagère un peu, mais à côtoyer des haïtiens à temps plein depuis plus de trois ans, on comprend qu’ils ont au moins été vaccinés contre la tristesse ou la déprime. En fait, on cherche les défaillances quand on voit ces gens maintenir une joie de vivre pendant des décennies baignées dans une pauvreté extrême et ponctuées de crises politiques violentes, d’ouragans et d’un tremblement de terre dévastateur. Ici, on parle de résilience, pas de dépression. Ce flash du ‘bonheur’ m’est venu en pensant à l’adolescente québécoise qui s’est données la mort cette semaine. La fille estimait que la mort valait mieux que l’enfer de sa vie perturbée par des consoeurs d’écoles un peu trop harcelantes. Ou encore en lisant ce reportage dans La Presse de samedi sur les gens de Lanaudière dont la vie s’est arrêtée depuis que l’usine qui les embauche a décidé de transporter leurs jobs aux États-Unis en les laissant eux-mêmes au Québec. Ils sont déjà 8 ou 9 employés à avoir choisi la mort plutôt que cette vie qu’ils appréhendaient. Dans notre petite tête de québécois, le suicide est une option dès que l’insoutenabilité de la vie semble penser plus lourd que sa fin définitive. Les haïtiens ne parlent pas du suicide. Pas que ce soit tabou, simplement que ce n’est pas une éventualité.