“Mais cette machine dans ma tête, machine sourde et tempête”
Ca doit bien faire une dizaine d’années que j’annonce leurs concerts, et encore jamais mis les pieds au fameux Cargo de Nuit en Arles.
Rien que depuis la rentrée cette petite salle a reçu un paquet d’artistes adorés ailleurs cette année (Charles Bradley, Le Prince Miiaou) et s’est même offert le luxe de recevoir Patti Smith.
Lieu accueillant que je découvre hélàs pas très rempli, pour le coup c’était vraiment l’Arlesienne, pour un samedi soir, fut-il pluvieux.
C’est pourtant la première venue dans le sud de Frànçois And The Atlas Mountains depuis le succès critique de leur album “E Volo Love” qui en a fait le premier groupe Français signé chez Domino.
Difficile de résumer leur musique aux contours très divers, par défaut on parlera d’indie pop, mais on y entend aussi bien de l’afro beat que de la chanson.
Oui si vous voulez vraiment des noms pour situer, c’est un croisement assez improbable entre Murat, Dominique A, Talking Heads, Tinariwen et Animal Collective.
Ils sont quatre, deux aux claviers et samplers, un batteur aux multiples percussions, et puis un chanteur guitariste qui vocalise rarement seul.
Un sacré petit bonhomme que ce Frànçois, qui se déplace sur la pointe des pieds, joue de manière très élégante et excellent dans sa façon de faire sonner le français.
Un chant clair, détaché mais pas dilettante, également à l’aise en anglais mais moins touchant.
Les autres musiciens rivalisent d’idées pour délivrer un son riche en atmosphères planantes, limite baléariques, avec quelques montées qui feront danser quelques happy few.
Le single “Piscine” joué à la fin prend une toute autre dimension que sur disque, faisant presque chavirer de bonheur le Cargo et ses passagers.
Le peu d’assistance n’altère pas vraiment la qualité du concert mais pas impossible qu’il aurait décollé plus rapidement avec plus de monde.
Le rappel assez généreux semble un peu improvisé, le chanteur s’execute à jouer un titre réclamé par un fan et demande apparament sans ironie si ça ne nous dérange pas qu’ils continuent un peu.
Bien au contraire, on repart avec cette machine (à rêves) dans la tête qu’est l’entêtant “Les plus beaux” et on sera ravi de les revoir en Mars au Poste à Galène avec on l’espère plus d’écho, ces montagnes là le méritent bien.