La sentence est cruelle et brise nos cœurs : il faudra attendre deux mois pour voir la suite de la saison 2 de The Walking Dead. La saison 1 comptant six épisodes, on peut considérer que ce morceau de la nouvelle saison (sept épisodes) forme une unité propre avec ses propres intrigues et objectifs. Nous nous octroyons donc le droit de critiquer ce bout de saison.
Le premier épisode commence peu de temps après la fin de la saison 1. Le groupe dirigé par Rick prend la route pour tenter de retrouver des rescapés dans un lieu nommé Fort Benning. Malheureusement, une horde de « walkers » (ou de “rôdeurs” selon la traduction française) se trouve sur leur chemin. L’un d’eux effraie la petite Sophia, qui s’enfuit dans la forêt pour lui échapper. A la suite de cela, Rick la cherche dans les bois mais son fils se fait tirer dessus par un chasseur. Le groupe va alors trouver de l’aide et un refuge chez un vétérinaire propriétaire d’une ferme afin de sauver le gamin et retrouver la gamine. La trame de cette mi-saison est lancée : il s’agit donc d’un contre-temps, d’une parenthèse sur la route des survivants.
Alors que la saison 1 avait pour but de planter le décor et de former le groupe, la mi-saison cherche a développer les relations entre les rescapés. Ainsi les tensions montent, les rôles de chacun sont examinés, et évidemment l’amour et le sexe sont de la partie. Après une première saison généreuse en sang, morts-vivants, stress et isolement, ces sept nouveaux épisodes sont plus calmes, plus posés, flirtant légèrement avec la lenteur, sans toutefois concrétiser cette union. Les scénaristes ont bien veillé à ce qu’à un « walker » au minimum soit montré par épisode (remarquez la présence discutable d’un point de vue scénaristique de l’un deux dans un puits – épisode 4). Cette saison n’est donc plus celle d’un groupe confronté à un monde apocalyptique mais plutôt celle d’un groupe confronté à lui-même, à des conflits qui lui sont internes, dans un monde apocalyptique.
Mais pas seulement. Car à l’inverse de la saison 1 dans laquelle la mort était à chaque coin de rue, à chaque feu rouge et à chaque battement de porte, la saison 2 se révèle sensible face à la faucheuse. D’une parce que cette fois-ci, elle lime sa lame sur Carl, le fils du personnage principal Rick. De deux parce que la ferme devient un vase clos. Chaque mort, chaque blessé est important, chaque disparu(e), à l’image de Sophia, est désespérément recherché. La saison 1 se révélait être une introduction à la barbarie des morts-vivants, dévorant tout sur leur passage. Dans cette première moitié de deuxième saison, le groupe essaie de se battre contre la mort, jusqu’à parfois tomber dans le pathos (Andrew Lincoln -Rick, qui en fait parfois un peu trop).
L’épisode 7 de cette seconde saison permet de clore avec l’art et la manière de The Walking Dead version saison 1, version Frank Darabont (comprendre avec du sang, du stress et des morts-vivants), les intrigues distillés durant la mi-saison permettant ainsi de refermer la parenthèse.
Un chapitre s’est achevé. Un autre s’ouvrira le 6 février, dont seuls les bande-dessinés renferment le secret.
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