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Sorties

Publié le 23 janvier 2008 par Gregory71

Depuis des années je manipule des ordinateurs et je désespère des données perdues, des interfaces sans drivers, des programmes dysfonctionnels.

Enfant, je ne m’intéressais pas aux ordinateurs (Sinclair, ZX81, Oric) que mon frère appréciait. Je n’aimais pas cela. Je venais d’ailleurs, des mercredis passés au Louvre, des dessins sur les tables pendant les cours ennuyeux, des rues parcourues pendant ces mêmes cours séchés, des concerts à l’Usine, de ce grand livre monographique sur Max Ernst dans lequel je me plongeais fasciné la nuit, de ces nuits aussi ou je pensais à d’autres époques, à d’autres temps, à d’autres vies. C’est par nécessité d’une époque que j’ai approché ce médium qui me reste étranger et envers lequel je suis incompétent. Je suis un amateur dans les différents sens de ce terme: un non-professionnel, une personne ayant goût de… etc. J’ai simplement de l’acharnement, une forme de fatigue régulière.

Progressivement, je sens que je m’éloigne de l’écran, la main recommence à griffonner, le regard se perd sur les formes, le désir d’espace s’ouvre à nouveau. Peut-être parce que cette machine causale à contraintes, l’ordinateur, devient un méta-outil qui pilote d’autres machines qui produisent elles-mêmes de la matière, des formes, des images, des gravures, d’autres choses encore. Je pressens que j’entre dans une nouvelle période et que les amorces de fiction que j’aime élaborer, ces amorces qui sont aussi des promesses, des possibles qui restent absolument des possibles, trouveront de nouvelles formes.


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