La grande conversion numérique, Milad Doueihi

Publié le 23 février 2008 par Zozo

Présentation de l'éditeur
Je commencerai par une confession. Je ne suis pas informaticien, ni technologue. Je ne suis pas non plus juriste, spécialisé dans la propriété intellectuelle et les subtilités du copyright. Je me considère comme un numéricien par accident, un simple utilisateur d'ordinateur qui a suivi les changements de l'environnement numérique au cours des vingt dernières années. " C'est sur ces mots que s'ouvre le livre de Milad Doueihi qui initie ses lecteurs à La Grande Conversion numérique. Avec déjà un milliard d'usagers, le numérique a une histoire qui se fabrique au jour le jour. Puissance globale qui a métamorphosé tous les systèmes de communication, le numérique fragilise les spécificités nationales et locales, suscitant de nouvelles réalités en politique, dans les médias comme en économie. Ce livre propose des éclairages précis sur la façon dont une technologie, essentiellement collective, modifie radicalement la vie de chacun, le lien social même, mobilisant nos repères les plus tangibles : écriture et lecture, identité, présence, propriété, archives et mémoire. Qu'en sera-t-il du savoir historique, de nos bibliothèques, et comment assurer désormais la permanence de nos archives, leur intégrité ? Ni utopie ni fausse prophétie, le numérique est la vulgate moderne. Avec ses faiblesses, ses aveuglements, ses richesses et ses promesses, le numérique est une culture pour tous.
Sur le fond, il y aurait beaucoup à dire. Les exemples s'enchaînent sans logique et on discerne difficilement les thèses de l'auteur. Pas assez cadré et toujours à la dérive, le livre devient un recueil des derniers outils internet du moment, un livre de geek qui essaye de théoriser ses connaissance du Réseau.
Il y a pourtant quelques (bonnes) idées énoncées, notamment une qui est développée durant tout le récit : la compétence numérique. Selon l'auteur il existe une réelle fracture entre ceux qui maitrisent l'informatique (du développement à l'architecture) et le reste du monde, à comparer entre ceux qui maitrisaient l'écriture et les "autres" il y a quelques centaines d'années. C'est peut-être ce que veut faire comprendre l'auteur par ses exemples multiples, il démontre de manière ostentatoire à ses lecteurs qu'il en connaît bien plus qu'eux.
Sur la forme, il est à se demander si c'est la traduction ou le livre original qui est illisible. Les phrases sont interminables au point que l'auteur lui-même oublie à la fin de ses raisonnements la logique du début ...
En résumé, si vous cherchez un état de l'art de ce qui se fait en informatique, le livre vous sera peut-être utile, mais je vous conseille plutôt d'acheter SVM ou suivre clubic.com, ce sera bien plus lisible ... !