Depuis son entrée à l’Elysée, le Président sortant n’a qu’une obsession : sa réélection.
Le 11 octobre dans la Creuse, il passe une demi-journée à critiquer le projet socialiste.
Le 27 octobre sur TF1 et France 2, il consacre 1h30 de temps d'antenne non décompté par le CSA à expliquer aux Français qu'il
serait irresponsable, dans la tempête, de changer de capitaine.
Le 15 novembre à Bordeaux, reprenant les slogans de la droite sur l’« assistanat », il dessine les contours du projet
économique et social de l'UMP pour 2012.
Le 25 novembre, au Tricastin, il passe trois quarts d’heure à attaquer en le caricaturant le projet de transition énergétique
porté par la gauche et les écologistes.
Le 1er décembre, à Toulon, il donne le ton de la campagne de la droite devant l’ensemble des notables de son parti et 5 000
militants.
Chef de parti et chef de l’Etat, Sarkozy confond comptes de campagne et comptes publics.
La Cour des comptes a évalué les déplacements rituels du Président sortant (une demijournée de communication dans un
département) entre 130 000 et 300 000 euros, sans compter les frais engagés pour mobiliser les gendarmes et les policiers chargés d’assurer sa sécurité.
Un meeting comme celui de Toulon (réservation d’un Zénith, acheminement de plusieurs milliers de militants et sympathisants UMP, sécurité) coûte en moyenne 150 000 euros.
Avec un rythme de deux déplacements par semaine, c’est une facture de campagne de plusieurs millions d’euros par mois que M.
Sarkozy fait payer par les Français auxquels il demande de se serrer la ceinture !
Alors qu’un ancien membre du Conseil Constitutionnel fait aujourd’hui des révélations inquiétantes sur le financement de la
campagne de M. Balladur en 1995, nous appelons M. Sarkozy, à faire preuve de plus de transparence et de rigueur que celui dont il fut le porte-parole.
A longueur de discours, M. Sarkozy ordonne aux Français de faire des économies : et s’il commençait, lui, en évitant la
gabegie des dépenses partisanes sur fonds publics.