Cher journal,j'approche la trentaine et j'ai troqué papier et stylo pour un blog dans lequel je parle de ma vie entre deux paragraphes concernant des films que j'accumule sur mes étagères de vieux garçon. C'est grave?Faire le point sur sa vie, on en est tous rendu là quand les années défilent au compteur, Bridget Jones ne pouvait y échapper elle qui n'arrive pas à trouver chaussure à son pied. Il faut dire que la nature n'a pas été des plus généreuses avec elle sous les traits d'une Renée Zelwegger qui n'a pas hésité à se mettre à nu ou presque si l'on compte culottes léopards et autres gaines de grands mères tue l'amour. Elle a pourtant réussi à attraper dans ses filets Daniel Cleaver, le beau gosse de la boîte, le lover à qui on a tous envie de casser la gueule un jour ou l'autre. Seule Hugh Grant avait les épaules pour incarner le dandy anglais dans toute sa splendeur, celui qu'on aime et qu'on déteste à la fois.Basé sur un best-seller britannique d'Helen Fielding, le journal de Bridget Jones montre une nouvelle fois la suprématie des rosbeefs sur les burgers en matière de comédie. Les termes que j'utilise sont un peu crus mais le film en est rempli. A bas les faux semblants et autres blondes platines à l'américaine qui crèvent l'écran. Faites place à Bridget Jones, la femme tout ce qu'il y a de plus ordinaire dont on prendrait plaisir à cataloguer les défauts tant ils représentent la personne. Bizarrement elle en fait son principal atout. Elle se jette dans la bataille comme si elle n'avait plus rien à perdre au détriment de ce que peuvent penser les gens.Elle est tout le contraire de Marc Darcy, avocat coincé, spécialisé dans le sarcasme dont Colin Firth semble totalement s'imprégner. Difficile d'imaginer un roi bègue oscarisé portant un pull tricoté main avec un gros cerf...c'est ça aussi la magie du cinéma!
L'univers de Jones plaît. Il est notre quotidien et le film le dépeint à merveille. Renée Zelwegger a donné de sa personne elle qui joue un rôle de composition si l'on met en avant sa séparation d'avec le fantasque Jim Carrey. Elle a su rebondir, saisir les opportunités de la vie et faire du ridicule son fond de commerce pour l'avenir. Ce succès entraînera d'ailleurs une suite que je me ferai un plaisir de vous présenter prochainement. En jetant un coup d’œil rapide sur la fiche technique du film on se rend compte de son origine britanno-américaine...à qui va t-on faire croire ça sérieusement. Les billes viennent peut être du pays de l'Oncle Sam mais son authenticité vient clairement d'outre Manche là où la comédie romantique est reine.
Inutile de résister au charme des Jones qu'ils vous attaquent à l'aide de leur stylo ou bien de leur fouet. En ce qui concerne Bridget, vous ne pourrez que succomber à ce petit bout de normalité qui fait la fierté de la Grande Bretagne...derrière Harry Potter mais faut vite le dire!
Extrait musical