Qui interdit certaines chansons?
Dans les années 1970-1980 en Corée, il y avait une commission de censure sévère. La commission travaillait pour interdire les ouvrages impurs. Les membres qui composaient le jury ont délibéré à l'avance sur la liste des prohibitions. Cette commission était partagée en 4 domaines : les émissions TV, les journaux, les livres ou les revues et les spectacles. La commission coupait les films aux ciseaux et on interdisait certaines chansons. Ce système a disparu de nos jours. Depuis que ce système a été annulé en 1996, De nouvelles commissions plus détendues ont remplacé l'ancienne censure. On a nommé deux nouvelles commissions, "la Commission d'arbitrage et de contrôle des médias visuels" et "le conseil de la promotion des arts et des spectacles".
Depuis 2006 une Commission d'arbitrage et de contrôle des disques assume les vérifications des albums. Cette commission appartient au ministère de la Condition de la Femme et de la Famille et elle se compose de 9 personnes, il y a des musicographes, des producteurs d’émissions et des paroliers de chansons. Deux fois par mois, Ils délibèrent sur la nocivité des chansons qui viennent de sortir.
Les chansons interdites dans les années 1970-1980
Le gouvernement coréen des années 1970-1980 était une dictature et il exerçait un contrôle sévère sur le peuple : des contrôles des jupes courtes pour les femmes, des cheveux longs pour les hommes, du couvre-feu pour tous les gens et des lois antigrèves. Le peuple luttait contre le gouvernement militaire répressif. Et une grande foule a manifesté contre toutes sortes pressions : le contrôle de cheveux, le couvre-feu, le contrôle de la presse, etc...
1. Kim Chuja (김추자), « C'est un mensonge »:
la transcription en alphabet coréen est "거짓말이야". Cette chanson a été interdite parce que le mot "mensonge" dans le texte de cette chanson insultait le gouvernement en place. Le texte de la chanson portait de la méfiance à l'égard des hommes politiques.
2. Song Changsik(송창식), "Pourquoi tu m'appelles":
la transcription en alphabet coréen est “왜 불러”. Quand la police interpelait pour contrôler les hommes qui avaient les cheveux longs, ces derniers leur disaient de manière arrogante, "Pourquoi tu m'appelles?". Ses actes et ses paroles faisaient mine de résister à la force publique. Par conséquent, cette chanson n'a jamais pu être chantée dans un lieu public.
3. Yang Hee-eun(양희은), "L'amour impossible":
la transcription en alphabet coréen est “이루어질 수 없는 사랑”. Le comité s’est demandé pourquoi l'amour pouvait être impossible? Il a considéré que la chanteuse voyait tout en noir et donc que cette chanson penchait vers le nihilisme.
4. Sim Subong (심수봉), “J'aimerai cet automne”:
la transcription en alphabet coréen est “올 가을엔 사랑할 거야”. C’est une chanson, qui a été composée à l'époque du président Jeon Doohwan (au pouvoir de 1980 à 1988), son titre original était "à l'automne de Sunja (순자의 가을)". Elle a changé le titre parce que le mot, Sunja dans ce titre était le prénom de la femme du président Jeon Doohwan. C'était sûrement humiliant pour elle.
5. Lee Janghee (이장희), “C'est toi”:
la transcription en alphabet coréen est "그건 너". Cette chanson n'a pas pu passer sur les ondes, pour deux raisons : d'abord, le chanteur a montré du doigt les gens assis devant la télévision quand il chantait. Les personnes du gouvernement ont jugé que cet acte de montrer du doigt s’adressait au gouvernement, ensuite, il y avait un problème dans le texte de la chanson. "Dans cette nuit silencieuse endormie tous les gens, comment je n'arrive pas à dormir tout seul?". Le comité a considéré que la raison pour ne pas dormir dans ce texte était à cause du régime Yusin (유신, le nouveau régime que le président, Park Junghee établissait pour dominer la Corée du sud).
6. Bea Ho (배호), “la séparation à zéro heure”:
la transcription en alphabet coréen est “0시의 이별”. Dans toutes les régions a été décrété le couvre-feu à minuit. Ainsi on ne pouvait pas se séparer de sa bien-aimée à l'heure du passage interdit, parce que c'était illégal.
7. Han Daesu (한대수) “de l'eau, s'il vous plaît”:
la transcription en alphabet coréen est “물 좀 주소”. À cette époque, c'était la période où le dictateur Park Jung-hee (박정희) était au pouvoir. il a régné par la force, pendant 18 ans, de 1961 à 1979, . La police sous Park Jung-hee utilisait de l'eau pour les tortures afin aplatir les adversaires du dictateur, donc, le comité a jugé que le titre de cette chanson faisait penser au supplice de l'eau. Ainsi, on ne devait pas écouter cette chanson.
Par conséquent, les chansons interdites dans les années 1970-1980 en Corée du Sud se sont faites interdire pour des raisons politiques. C'était essentiellement une décision unilatérale. Alors, loin de ne pas accepter totalement la prohibition, beaucoup de gens les ont aimées.
Les chansons interdites des années 1990 à 2011
De nos jours, il y a encore des chansons interdites. Mais les chansons actuelles diffèrent des chansons passées pour les raisons de leur interdiction. Ces raisons sont variées. Mais les trois principales sont : l’alcool, les cigarettes et les expressions qui ont trait à la sexualité. Si on examine, les raisons de la prohibibition de ces chansons interdites, on s’apperçoit qu’elles sont absurdes. Maintenant, c’est le ministère de la Condition féminine qui censure ces chansons. Dans ce ministère, il y a la commission de la protection de la jeunesse. Des chansons peuvent être interdites parce qu’elles sont jugées mauvaises pour la jeunesse. Il y a beaucoup de musiques interdites. Par exemple :
« L’amour et la guerre » chanté par (다비치) incite les jeunes couples à divorcer.
« Dix sur 10 » de 2pm a été interdite à cause des paroles : « les lèvres ont bon goût » . Le ministère a pensé que ces paroles peuvent être dangereuses pour la contagion du SIDA parce que c’est par les lèvres de certaines femmes que l’on peut attraper la maladie.
« Boire de l'alcool » de Jang Hyejin a posé problème car il y a toujours l‘expression « alcool » et elle invite à boire de l’alcool.
Il y a en plus beaucoup de chansons qui ont été interdites à cause de la drogue. Aussi, il y a beaucoup de chansons qui ont été prohibée parce qu’elles évoquent la violence sexuelle et ont des expressions sexuelles. « Elle est belle de gros seins » de Chun Ja cette chanson a des paroles sexuelle violente. « Kiseumi » de Lee Hyeonji, le titre de cette chanson (kiss me en anglais) ordonne un baiser. « Girls on top » de Boa qui est très connu au Japon a aussi été interdite. Le ministère a traduit cette chanson par : « Elle est dessus » , mais cette mauvaise traduction de cette chanson l’a rendue malsaine.
Il y a les chansons interdites car elle incite au jeu ou encore au racisme. Dans « Tu es une petite fille » de Lee Hyori on peut écouter ces paroles : « Quand On débite une monnaie dans une poche, on ne souffre ni par le recto ni par le revers de la monnaie ». Cette phrase fait songer au jeu. « Je n'aime pas » de Baek Jiyoung a été prohibée parce qu’on n’a pas aimé ces paroles : « l’accouchement inférieur cause le dépeuplement ». C’est une raison ébouriffante. Le groupe de chanteurs big-bang, est très populaire, il a eu beaucoup de chansons censurées. Par exemple, « Tout le monde crie » qui incite au tapage et « le mensonge » qui est une chanson qui rend beau le mensonge. Ainsi, en Corée il y a beaucoup de chansons qui sont interdites pour des raisons diverses.
Pour ces chansons, les coréens ne se chauffent pas du même bois. Ces avis peuvent être divisés. Certains approuvent et d’autres s‘y opposent. La position de l’approbation est revendiquée par ceux qui pensent que ces chansons causent une influence négative. Les parents se préoccupent de la limitation de la consommation de boissons alcoolisées et du tabac. Pour le Ministère de la Condition féminine ce contrôle est important car il faut penser à la position des parents et des enfants. Mais la position de l’opposition rassemble de nombreuses personnes. Les films et les dramas montrent aussi des scènes de consommation de boissons alcoolisées et de tabac sans être inquiétés. Alors, on ne sait pas pourquoi les chansons soulevent tant de problèmes. On pense que ce contrôle démoralise les artistes dans leur volonté de création. Lee Oesu un romancier a critiqué ce contrôle. Et il a dit que si ce contrôle devait continuellement se pratiquer toutes les radios, sauf les chaînes éducatives devraient être fermées. La plupart des gens s'opposent à la censure des chansons.