genre: comédie
Année: 1978
durée: 1h35
l'histoire: Industriel ambitieux, Guillaume Daubray-Lacaze agrandit son usine de matériel de dépollution, détruisant du même coup le jardin de sa femme, Bernadette. Décidée à se venger de son mari, elle quitte le domicile conjugual.
la critique d'Alice In Oliver:
Dans un documentaire consacré à Annie Girardot, l'actrice avouait n'avoir jamais autant rigolé que sur le tournage de la Zizanie, réalisée par Claude Zidi en 1978. Claude Zidi est un spécialiste de la comédie, mais également un tâcheron, tout du moins, un cinéaste inégal, sa filmographie étant loin d'être exemplaire: Les Sous-Doués en Vacances, Les Ripoux 3 ou encore Astérix et Obélix contre César, pour ne citer que ceux-là.
Avec La Zizanie, Claude Zidi a conscience de tenir un duo en or, Louis de Funès et Annie Girardot, et exploite le filon de la pièce de théâtre, la maison de Guillaume Daubray-Lacaze (Louis de Funès) et de son épouse, Bernadette (Annie Girardot), étant presque le seul décor du film.
Attention, SPOILERS ! L'usine de Guillaume Daubray-Lacaze est au bord de la faillite.
Par chance, l'industriel signe un contrat juteux avec des japonais. Seul souci: il faut à tout prix respecter les délais et le directeur ronchon n'a pas les moyens nécessaires. Qu'à cela ne tienne, faute de pouvoir s'agrandir, l'entrepreneur décide d'utiliser sa propre maison comme usine.
De ce fait, 24 heures sur 24, des ouvriers travaillent d'arrache-pied dans sa demeure.
Très vite, pour Bernadette, la situation devient insupportable. Son mari également. Encore une fois, Louis de Funès trouve un personnage à sa mesure: arrogant, avare, égocentrique, stressé, antipathique et véritable bourreau avec ses employés qu'il n'hésite pas à martyriser.
Certes, dit comme cela, le scénario de la Zizanie paraît passionnant.
Malheureusement, la réalisation de Claude Zidi, étrangement absent derrière la caméra, est totalement soporifique et ne permet jamais aux comédies de se mettre en valeur. Reste un ou deux gags plutôt réussis (à condition de faire preuve de clémence). Par exemple, j'avoue avoir souri devant un Louis de Funès en difficulté face à une plante carnivore.
Ensuite, le cinéaste compte uniquement sur le charme de ses deux interprètes principaux. Certes, Louis de Funès et Annie Girardot semblent beaucoup s'amuser. Clairement, on sent une véritable complicité entre ses deux immenses acteurs. Hélas, la formule ne fonctionne jamais.
La faute revient également à des seconds rôles assez médiocres. Mention spéciale à Maurice Risch, toujours aussi grotesque.
Dommage, car l'air de rien, La Zizanie aborde quelques thématiques intéressantes: le chômage ou encore l'écologie, mais sans jamais les exploiter réellement. Les disputes entre Louis de Funès et Annie Girardot ne suffisent pas à combler l'indigence de cette comédie nanardeuse, toutefois sympathique.
Les fans de Fufu pourront éventuellement trouver leur compte.
Note: 07/20 (et c'est vachement sympa !)
Note nanardeuse: 13/20