Il y a quelques années alors que je flânais au Père-Lachaise, j'étais, par un de ces détours des chemins et de l'existence, tombée nez à nez avec l'ange assyrien de la tombe d'Oscar Wilde. L'ensemble est imposant, sculpté par Jacob Epstein qui l'avait doté d'attributs masculins plus qu'imposants selon la légende. Je ne pus vérifier la chose puisque ledit ange avait été émasculé paraît-il à coup de parapluie par une dame sans doute acariâtre ou désespérée par la gent masculine. J'avais par contre constaté les effets d'une coutume dont je ne connais pas l'origine, le tombeau était couvert du rouge à lèvre des baisers déposés là par des lèvres anonymes, il ressemblait à un dalmatien rouge et blanc. Or, quelle n'est pas ma stupéfaction de lire dans un quotidien hier matin que tout cet afflux de cosmétique dégradant la pierre, le monument a été nettoyé et est désormais protégé par une vitre du trop d'ardeur des admiratrices. Trop d'hommages tuaient l'honoré. Après la vérité des masques, voici donc la vérité du maquillage. Quant à l'ange, après avoir été castré, le voici emmuré dans une prison de verre. En parlant de verre, il me faut un apéro, pimenté si possible.
pour une quinzaine de biscuits pour apéro pimentés :
- 100 g de farine T55
- 150 g de poudre d'amande
- 100 g de beurre
- 1 oeuf
- 1 c. à soupe d'épices mélange mexicain
- 1 c. à soupe d'oignon frits
- sel