Magazine

C'est quoi un pesticide ?

Publié le 07 février 2008 par Mcourret
L’étymologie du mot pesticide s'est construite sur le modèle des nombreux mots se terminant par le suffixe «-cide » qui a pour origine le verbe latin « caedo, cadere » et qui signifie « tuer ». On lui a adjoint la racine anglaise pest (animal, insecte ou plante nuisible) ou le mot français peste (fléau, chose pernicieuse qui corrompt, maladie), provenant tous deux du latin Pestis qui désignait le fléau en général, et une maladie dangereuse en particulier (cependant, Emile LITTRE dans son dictionnaire de 1872-1877 citait aussi Corssen qui estimait que pestis venait de perdtis (perdere, perdre, ruiner).
Pesticide est devenu au XXième siècle le terme générique utilisé pour désigner toutes les substances naturelles ou de synthèse capables de contrôler, d'attirer, de repousser, de détruire ou de s'opposer au développement des organismes vivants (microbes, animaux ou végétaux) considérés comme indésirables pour l'agriculture, l'hygiène publique (par exemple les cafards dans les habitations), la santé publique (les insectes parasites (poux, puces) ou vecteurs de maladies telles que le paludisme et les bactéries pathogènes de l'eau détruites par la chloration), la santé vétérinaire, ou les surfaces non-agricoles (routes, aéroports, voies ferrées, réseaux électriques...).
Le terme « pesticide » couvre un champ plus vaste et général que les expressions « produit phytosanitaire » ou « produit agropharmaceutique » car il englobe tous les produits destinés à lutter contre tous les dits nuisibles, ou indésirables (ex : les champignons qui pourraient attaquer une charpente) et les médicaments vétérinaires destinés à protéger les animaux domestiques, gibiers ou de compagnie (par exemple, le collier anti-puces pour chien).
Définition issue de WIKIPEDIA
Les produits phytopharmaceutiques (pesticides), très encadrés réglementairement, sont conçus pour protéger les cultures contre les organismes nuisiblesInsectes nuisibles, maladies (champignons...) mauvaises herbes...
Cette protection est souvent nécessaire et parfois obligatoire
Exemple de maladies nécessitant une lutte obligatoire : flavescence dorée de la vigne, cercosporiose de la banane aux Antilles, chrysomèle du maïs, feu bactérien sur les poiriers...
La pression des organismes nuisibles est en constante évolution
41 nouveaux insectes ravageurs introduits en France entre 2000 et 2005 (mondialisation...)
La population mondiale ne cesse de croitre, l’offre alimentaire doit suivre
La population mondiale devrait atteindre plus de 9 milliards de personnes d'ici 2050 (Source ONU).
L’état des stocks alimentaires est en nette décroissance
La production évolue moins vite que la demande. A titre d’exemple, les stocks de céréales ne cessent de diminuer.
L’agriculture mondiale doit maintenir, voire augmenter, ses rendements
« D'ici 2030, la production vivrière va devoir, selon les projections, augmenter de 70% dans les pays en développement par rapport à 1995-1997. 80% de cette augmentation sera imputable à l'intensification de la production végétale (variétés à haut rendement, plus forte intensité de culture...).Le reste sera dû à une nouvelle expansion des terres arables. Une part imprécisée mais probablement importante provenant de la déforestation » (FAO, La sécurité alimentaire et l’environnement, 2001)
Toutes cultures confondues, l’effet de l’utilisation des pesticides est visible sur les rendements globaux
Les rendements de 100% sont les rendements maximums observés en parcelle test (Source : Plusieurs documents FAO)
La sécurité sanitaire des aliments produits est améliorée
L’utilisation, entre autre, de traitements phytopharmaceutiques contribue, dans les conditions normales, à la bonne conservation des produits récoltés.
En complément de méthodes agronomiques, la protection fongicide (lutte contre les champignons) permet souvent d’empêcher ceux-ci de produire des mycotoxines : des toxines extrêmement dangereuses pour la santé (patuline sur pomme, DON sur maïs...). EXEMPLE 1 : des blés mal protégés, développent parfois une maladie : la fusariose des épis. Sans effet très visible sur le rendement, ces blés produisent des farines de mauvaise qualité, inutilisable par exemple pour la panification EXEMPLE 2 : depuis quelques années, la carie du blé se développe, suite à des impasses sur la protection des semences. Cette maladie a des conséquences significatives sur la qualité des récoltes puisque 0,1% des épis contaminés peuvent rendre la récolte impropre à la consommation, à cause de l’odeur de la farine (poisson pourri).
Les qualités nutritionnelles sont préservéesEn général la qualité nutritionnelle des produits traités et non traités est la même.« En l’état actuel des connaissances et devant la variabilité des résultats des études examinées, il ne peut être conclu à l’existence de différence remarquable, au regard des apports de référence disponibles (ANC), des teneurs en nutriments entre les aliments issus de l’agriculture biologique et ceux issus de l’agriculture conventionnelle ». (Avis de l’AFSSA, 2002)
Faire profiter au plus grand nombre des bienfaits de fruits & légumes
Les nutritionnistes recommandent de consommer entre 5-10 fruits & légumes par jour (~400g/j)
La consommation de fruit et légumes n’entraîne pas de risque pour le consommateur, même à long terme : « Les évaluations de l’exposition chronique (long terme) démontrent que l’ingestion de résidus de pesticides reste nettement en dessous de la DJA (Dose Journalière Admissible) et qu’il n’y a aucun risque de toxicité » (Source : Rapport DG Sanco, publication déc. 2006)
« Il est bien plus dangereux de ne pas manger de fruits et légumes que d'en manger »
« 90 % des études, qui ont étudié la relation entre fruits & légumes et cancer, montrent que les forts consommateurs de fruits et légumes ont moins de cancers que les autres. Les 10 % autres, ne montre ni effet protecteur ni effet négatifs ». Aucune étude ne montre d’effet négatif à la consommation de fruits et légumes. (Source : S. Hercberg, président du comité de pilotage du Programme National Nutrition Santé, directeur de recherche à l'INSERM).
Notre agriculture et notre industrie agroalimentaire ont un poids énorme dans l’économie françaiseAvec un chiffre d’affaires de 139,7 Mrds € (2005), l’industrie agro-alimentaire est le premier secteur industriel en France, devant l’industrie automobile ou l’industrie électrique et électronique. Elle se situe au premier rang européen devant l’Allemagne (130 Mrds €) et occupe la deuxième place mondiale, derrière les Etats-Unis.L’industrie alimentaire française reste le premier exportateur mondial de produits transformés devant les Etats-Unis
Sans une agriculture économiquement viable, une part importante de l’emploi français est menacée.
source UIPP

Retour à La Une de Logo Paperblog

Dossiers Paperblog