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Cliché I. Rambaud
Pour les férus de géométrie, voici un clin d'oeil sur une forme peu fréquente en architecture : le cône.
Les deux exemples que je vous présente sont tous deux situés en Bourgogne mais représentent des périodes et des usages bien différents.
Le premier (cliché ci-dessus) est situé à Couhard (Saône-et-Loire) dans un petit village accroché sur une colline, face à la ville d'Autun.
Cliché I. Rambaud
L'édifice a pris le nom de "Pierre de Couhard". Il s'agit vraisemblablement d'un monument funéraire du 1er siècle, de forme sans doute pyramidale à l'origine mais qui s'est érodé au fil du temps pour ne garder que ses structures fondamentales, en moellons et mortier. Les moellons sont en granite gris "parfois jaunâtre à deux micas, appelé autrefois granulite", comme l'indiquent des travaux scientifiques réalisés en 1984.Les érudits ne semblent, pour autant, pas d'accord sur son usage réel, sinon qu'il avait un lien fort avec la nécropole proche du "Champ des urnes".
Si vous y allez, vous pourrez faire comme les élèves du lycée militaire, mais à un rythme moins soutenu puisqu'ils y viennent courir depuis la ville ! Vous profiterez ainsi du remarquable panorama qui s'étend au pied de cet étrange monument .
Cliché I. Rambaud
A trente kilomètres de là, plus au sud, autre cône, autre époque, autre usage : les deux fours de la cristallerie du Creusot sont comme posés dans la cour d'honneur de la Verrerie devenue Ecomusée.
Cliché I. Rambaud
A l'origine, ces fours permettaient d'alimenter la cristallerie construite en 1786.Ils furent transformés entre 1905 et 1910 par l'architecte Sanson et le peintre Felz. Le four Est, perdit sa fonction de réservoir d'eau potable, et devint théâtre de poche.L'autre, (cliché ci-dessus), sert aujourd'hui de lieu d'exposition. L'un et l'autre sont en parfait état. Sauront-ils passer les siècles comme la "Pierre de Couhard" à laquelle je les associe un peu hardiment ?
Merci pour votre lecture ! Thank you for reading !