Quatrième de couverture :
A la fin du XIXème siècle, au Japon, le jeune Yuko s'adonne à l'art difficile du haïku.
Afin de parfaire sa maîtrise, il décide de se rendre dans le sud du pays, auprès d'un mainte avec lequel il se lie d'emblée, sans qu'on sache lequel des deux apporte le plus à l'autre. Dans cette relation faite de respect, de silence et de signes, l'image obsédante d'une femme disparue dans les neiges réunira les deux hommes. Dans une langue concise et blanche, Maxence Fermine cisèle une histoire où la beauté et l'amour ont la fulgurance du haïku.
On y trouve aussi le portrait d'un Japon raffiné où, entre violence et douceur, la tradition s'affronte aux forces de la vie.
Mon avis :
Un court livre de 96 pages, comme une éloge à la neige. La neige comme élément naturel, parfois éphémère, parfois pérenne. La neige comme un tableau blanc vierge sur lequel on peut tout imaginer. La neige également comme un environnement de conservation éternelle.
Ce roman philosophique, nous parle de Japon, d'art, d'haïku, de neige et surtout d'amour.
Yuko commence sa compréhension de la nature par l'art des haïku, ces courts poèmes de trois lignes et de dix-sept syllabes. Il nous en livre plusieurs, dont le sens n'est pas toujours très clair, puisqu'il se révèle avant tout aux "âmes poétiques". De là, Yuko début un cheminement qui va lui faire rencontrer Soseki, un maître qui doit lui apprendre la couleur ; ses haïku étant très beaux mais sans relief.
Mais plus que l'art, Soseki va lui ouvrir les yeux pour à la fois s'ouvrir aux autres et découvrir l'amour. L'amour comme moteur artistique et spirituel.
Ce roman est écrit dans un style très poétique, presque musical. L'auteur nous livre une fable pleine de beauté.
J'ai beaucoup aimé la qualification de la neige, presque une personnification parfois.
Que dire de plus sur un si petit livre ? Il faut le lire pour le découvrir vraiment !