Parce qu’on partage ici les bons plans, je dois aussi partager les expériences un peu moins bonnes pour vous mettre un peu en garde !
C’est bien simple, ça fait presque 10 ans que je rêve d’un sac, le fameux Balenciaga. Je n’avais jamais vraiment osé sauter le cap, car je me disais que mes Jérôme Dreyfuss frôlaient déjà l’indécence avec un prix scandaleusement élevé pour un simple accessoire (cela dit, vu le nombre de chaussures achetées en 10 ans, j’aurais pu m’en payer quelques uns, des Balenciaga… ^^).
Il y a quelques semaines, j’ai repéré un Balenciaga sur un célèbre site de vide-dressing en ligne et comme je sortais d’une période un peu pourrie et fortement encouragée par mon chéri, j’ai validé ma commande vite fait depuis mon mobile pour enfin recevoir mon sac dont j’avais tant rêvé, complètement en confiance. Vous avez été sûrement nombreuses comme moi, à avoir le souvenir de ce fameux reportage sur M6 qui nous montrait une personne (embauchée par les sites de vide-dressing d’une manière générale) dont le travail était de vérifier les articles. Naïvement, je pensais que c’était le cas pour chaque article de marque, qu’une personne expérimentée dans le domaine du luxe vérifiait pour nous, clientes lambda, que le site ne commercialise pas de contrefaçon. Et ben, rien de tout ça…
Donc je commande le lundi soir, et dès le mardi soir, je reçois un mail « votre colis est parti, vous le recevrez dans moins de 48 h ». Etonnée de cette rapidité, je me dis que ça sent le roussi puisque, techniquement, il est impossible que le fameux site de vide-dressing en ligne ait pu vérifier l’authenticité dans l’intervalle. Bref, je me dis « attendons de voir », même si ça sent mauvais…
Je reçois donc mon sac le jeudi soir, en rentrant du travail. Joli, particulièrement usé (bon, la vendeuse avait évoqué un « aspect vintage », ahem…), mais un cuir trop épais pour être honnête : il y a un truc qui me titille. Pas le temps de regarder plus que ça, je laisse passer la soirée. J’avais quand même pris le soin d’appeler la boutique Balenciaga à Paris pour indiquer le numéro de série et mon interlocutrice m’a demandé de lui envoyer des photos par mail en me faisant la promesse d’une « réponse rapide ».
Le vendredi soir, ça me titille encore plus, 680 euros quand même, je voudrais pas me planter, étant précisé que le fameux site de vide-dressing en ligne propose une garantie satisfait ou remboursé si on signale son insatisfaction dans un délai de 48 heures, donc plus de temps à perdre. La boutique Balenciaga Paris ne me répond pas (ça se comprend qu’ils en aient un peu rien à fiche de ma question, mais tout de même très déçue par le manque de sérieux de mon interlocutrice qui m’avait promis une réponse).
Au fil de mes recherches, je tombe sur une annonce ebay Canada et sur une photo, je découvre qu’il y a le même sac que le mien en vente, et il porte le même numéro de série que le mien. Bam, mon doute s’est confirmé, mon fameux sac à 680 euros est bien une foutue contrefaçon. J’actionne de suite la garantie satisfait ou remboursé, étant encore dans les délais.
Bien sûr, le sac m’a été remboursé par le fameux site sous 15 jours, je n’ai eu aucun dommage (hormis les frais de port) et dans le fond, tout ça n’est pas bien grave. Mais ce que je regrette, c’est que je pense que bon nombre de filles se sentent rassurées de commander sur ce genre de site, sous couvert d’une vérification de l’authenticité, et ces mêmes femmes risquent de se faire avoir. En plus, l’annonce indiquait clairement le numéro de série… N’importe quelle personne travaillant dans ce site aurait pu taper le numéro sur google et elle aurait immédiatement eu des pages de résultats provenant de Chine. Vous allez me dire, Estelle, tu aurais dû le faire toi-même. C’est exactement la raison pour laquelle j’ai envie de vous mettre en garde, à mon tour.
Mes petits conseils
Si vous cherchez un sac de luxe, faites vous-même vos recherches, réclamez le maximum de photos pour pouvoir demander conseils aux spécialistes d’un forum tel que Purseforum et surtout essayez de taper le numéro de série dans n’importe quel moteur de recherche, vous serez vite fixées !
Bien sûr, demandez toute preuve d’achat et n’hésitez pas à passer un coup de fil à la boutique ensuite !
Et n’oubliez que si l’affaire est trop intéressante, y a baleine sous caillou !
Et mon craquage, alors ?
De mon côté, je suis un peu déçue par le fameux site, même s’il est important de souligner que j’ai été remboursée sans la moindre difficulté, et que l‘article n’a plus jamais été remis en vente (en ce sens, le site est super sérieux), mais je déplore juste que si je n’avais pas fait moi-même mes recherches, j’aurais bien été flouée de 680 euros.
Petit bémol aussi pour la boutique Balenciaga qui ne m’a jamais répondu (alors que la personne m’avait demandé de lui faire un mail avec une tonne de photos)… venant d’une telle maison de couture, mouof.
Je n’achèterai plus de sacs d’occasion, j’ai décidé d’économiser deux trois mois de plus, et j’irai cette fois-ci m’offrir le vrai, en boutique !
Soyez prudentes sur le web les filles ! Je vous embrasse !
1er visuel fortement inspiré du cultissime film « Usual Suspects » (que mon homme affirme avoir vu 15 fois)