genre: horreur, gore (interdit aux - 16 ans)
année: 2006
durée: 1h35
l'histoire: Après avoir poussé au suicide un de leurs camarades de cellule, des jeunes délinquants sont envoyés sur une île pour un stage de réinsertion. Ils se croyaient seuls mais leur séjour va tourner au carnage.
la critique d'Alice In Oliver:
Après La Tranchée, un long métrage qui mélangeait habilement guerre et épouvante, Michael J. Bassett revient avec Wilderness, réalisé en 2006. Le film joue la carte des survivals actuels, à savoir un film gore qui ne lésine pas sur le sang et quelques séquences impressionnantes.
A ce sujet, Wilderness est interdit aux moins de 16 ans et s'adresse donc à un public particulièrement averti.
Clairement, en matière de séquences peu ragoûtantes, Wilderness délivre largement la marchandise. Malheureusement, on n'en dira pas autant du scénario, largement inspiré par Délivrance, le chef d'oeuvre de John Boorman.
Ici, l'histoire n'est qu'un prétexte à un affrontement sanguinaire entre des adolescents perturbés et un tueur mystérieux et revanchard.
Attention, SPOILERS ! Suite au suicide de leur souffre-douleur David, un groupe de détenus juvéniles est envoyé sur une île pour y apprendre la discipline et la vie en groupe où la survie de tous dépend des efforts de chacun.
Dans ce lieu supposé désert, ils vont croiser un groupe de jeunes filles d’un autre centre de détention. Mais très vite, ils sont attaqués par une meute de chiens enragés appartenant à un tueur sadique et imprévisible.
Si la première partie de Wilderness est plutôt convaincante, la seconde l'est beaucoup moins, certains rebondissements frisant parfois le grotesque. Premièrement, l'identité du tueur n'est guère surprenante.
Ensuite, les personnages en présence ne sont pas vraiment attachants. Pire encore, certains protagonistes plongent subitement dans la folie criminelle, à tel point que nos adolescents rebelles finissent par s'entretuer eux-mêmes.
Voilà un dernier point un peu gênant, d'autant plus que rien ne vient vraiment justifier ce retournement de situation.
Wilderness vient donc renifler sur les traces de Sa Majesté des Mouches, mais en zappant la psychologie de ses protagonistes.
Tout du moins, le film de Michael J. Bassett accumule tous les poncifs du genre dans sa seconde partie, très décevante en comparaison de la première.
En l'état, Wilderness reste un film gore au potentiel intéressant, mais hélas desservi par sa volonté de verser systématiquement dans le gore.
Au final, un film d'horreur très moyen, qui devrait ravir toutefois les amateurs de boucherie dans les règles.
Note: 08.5/20