Cette étude qui a examiné l'association entre la quantité de poissons consommée, la taille de certaines structures cérébrales 10 ans plus tard et le risque de déclin cognitif sur cinq ans suggère que manger du poisson au moins une fois par semaine est excellent pour le fonctionnement du cerveau et est associé à un risque réduit de déclin cognitif, un préalable de la maladie d'Alzheimer. Ces conclusions ont été présentées le 30 novembre à la Conférence annuelle de la Radiological Society of North America.
Cette étude de cohorte menée par des chercheurs de l'Université de Pittsburgh a examiné le lien entre la consommation de poisson, la structure du cerveau et le déclin cognitif plus tard dans la vie. Le résumé porte sur l'association entre la consommation de poisson et le volume de matière grise dans le cerveau.
La matière grise est la partie du cerveau qui comprend les principaux organes des cellules nerveuses, et une réduction de volume de matière grise suggère que les cellules du cerveau régressent. C'est la mesure qui a été choisie par ces chercheurs pour évaluer la santé du cerveau et ses performances cognitives. La recherche s'est concentrée sur des zones spécifiques du cerveau responsables de la mémoire et l'apprentissage, et qui sont particulièrement touchés par la maladie d'Alzheimer.
Les chercheurs ont recruté 260 personnes en bonne santé mentale et les ont interrogées par questionnaire sur leur consommation hebdomadaire de poisson, les méthodes de cuisson. Les participants ont passé des IRM afin d'enregistrer la taille des régions cérébrales clés. Dix ans plus tard, les participants ont subi un autre scanner du cerveau avec mesure volume de matière grise. Les chercheurs ont ensuite déterminé l'association entre la consommation de poisson et la taille des structures cérébrales. Leur analyse a pris en compte plusieurs facteurs comme l'âge, le sexe, la race, l'éducation, l'obésité et les niveaux d'activité physique, puis évalué le risque de déclin cognitif à plus de cinq ans.
Le compte-rendu de l'étude indique que 163 participants ont consommé du poisson sur une base hebdomadaire, la plupart d'entre eux en consommant une à quatre fois par semaine.
· Consommer du poisson au four ou grillé au moins une fois par semaine est associé à un volume plus important de matière grise 10 années plus tard dans les structures cérébrales clé de la mémoire et de l'apprentissage.
· De plus grands volumes de l'hippocampe, du cortex frontal et de l'orbitale cingulaire postérieur sont été associés à un risque cinq fois réduit de déclin cognitif.
Cette étude suggère à nouveau que les habitudes alimentaires peuvent réduire le risque de déclin cognitif et la démence en exerçant des effets bénéfiques sur la structure du cerveau.
Sources: Radiological Society of North America, November 30 2011 Eating Fish Reduces Risk of Alzheimer's Disease. Alzheimer's Society UK, November 30 2011Eating fish reduces your risk of developing cognitive decline, says study. (Visuels NHS)
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