Yoani Sánchez, Cuba libre. Vivre et écrire a la Havane, Michel Brule, 2010.
Yoani Sánchez, WordPress: un blog para hablar al mundo, Anaya, 2011.
Par Carlos Alberto Montaner
Ses chroniques ont une double valeur : aujourd’hui, elles nous enseignent la réalité, quelque chose de très important quand on vit dans un régime qui s’attache à la déformer et à l’occulter de manière obsessionnelle, mais demain, quand tout sera passé, ces chroniques, reprises dans son blog et les massages consignés dans ses tweets, seront la grande description de ce que fut la dictature cubaine, au moins dans sa dernière étape, au début du 21e siècle.
Si aujourd’hui nous voulons savoir comment était la vie quotidienne dans l’Allemagne de Hitler, il faut lire Je veux témoigner jusqu’au bout, journal 1942-1945 de Victor Klemperer. Tout y est. C’est ce qui se passera avec les chroniques de Yoani Sánchez. Aujourd’hui, ce sont des estampes de la vie quotidienne. Dans le futur, elles seront un livre d’histoire.
Les dictatures totalitaires sont de grandes orchestrations chorales. Elles nient tout vestige d’indépendance de jugement. Tous doivent répéter les textes sacrés en même temps. Yoani chante faux. Pour cela, ils la haïssent.
Mariela croit-elle les choses qu’elle dit ? Il est impossible de le savoir, mais il n’y a pas de doute qu’il existe une contradiction totale entre sa posture face à la diversité sexuelle et celle qu’elle maintient face aux autres manifestations excentriques ou distinctes de la nature humaine.
En réalité, ce ne fut pas un débat puisque Mariela commença à insulter et à pousser des cris, et on vit clairement de quel côté était la rationalité et la tolérance. Comme l’a écrit ma fille Gina, Yoani, avec élégance, a liquidé Mariela. Il fallait s’y attendre.
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Traduit de l’espagnol.
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