Hier soir j’ai repris le chemin des concerts, honteux d’avoir déclaré forfait pour la soirée de François & the Atlas Mountains et Syd Matters la semaine dernière. Hier soir c’était pop douce et décalée au programme de la Rock School Barbey en compagnie de mon cousin William.
La première partie était assurée par les locaux de Pendentif, petit bijou (jeu de mot facile) de pop sixties que j’étais curieux de découvrir sur scène. J’avais investi dans leur EP cet été et il m’avait accompagné dans ma retraite corse. J’avais trouvé qu’il collait parfaitement avec l’esprit plage et farniente. Les mélodies de cette jeune formation sont dans l’esprit de légèreté et de soleil, du easy listening, de la pop sixties à la française. On se croirait sur le port de St Tropez ou plutôt la pointe du Cap Ferret qu'ils citent dans une de leur chanson. En live, ils chantent en cœur avec le sourire aux lèvres. C’est agréable à voir et à écouter même si c’est encore un peu timide et cela manque un peu de cohérence entre les morceaux qui ne sont pas tous aux même niveaux mais "Riviera" et "Pendentif" sont des tubes et "God Save la France" un hymne !
Le temps de tout replier et installer ce superbe néon lumineux rose et c’est au tour du lointain cousin british de venir sur scène. Baxter Dury est apparu en dernier, les autres jeunes membres de son groupe l’ayant devancé. Mais déjà cette arrivée était pleine de classe : costume noir et blanc, cravate fine et une bouteille de bordeaux à la main. L’ami Baxter nous fait honneur ! Le dandy a démarré pied au plancher en enchaînant principalement les morceaux de son dernier album pratiquement dans l’ordre du disque. C’est le premier reproche que je pourrais faire à l’anglais. En revanche belle présence sur scène, beaucoup d’humour comme dans ses chansons. Derrière il y a un groupe qui a assuré du début jusqu’à la fin même lorsque le bassiste a perdu sa sangle sur le morceau le plus compliqué de la setlist. La guitare était tenue par un « hero » qui a envoyé de très bons solo avec un son net et clair. La basse était bien anglaise, tendue comme le petit doigt de la reine d’Angleterre. Le crooner pop nous a fait de belles démonstrations de chorégraphie de micro. Malgré un rappel et une très belle version de "Cocaine Man", la prestation a quand même été courte (second reproche). Heureusement que je suis sous le charme du britannique, ce qui me permet de presque tout lui pardonner.