Avec la crise mondiale, quelque chose a changé !

Publié le 02 décembre 2011 par Marx

  

   Quelque a changé ou est en train de changer. Leur crise est là et déjà un certain nombre de mesures prises suscitent la méfiance et l’hostilité grandissante d’un nombre toujours plus important de nos concitoyens. On sent bien que ces premières mesures vont en entraîner d’autres bien plus dures à l’approche des prochains budgets. Même si il n’y a pas réellement conscience que la dette de l’Espagne est plus importante que celle de la Grèce , que celle de l’Italie plus que celle de l’Espagne, celle de la France plus élevée que celle de l’Italie et en Allemagne plus qu’en France. Le peuple sent déjà que nous prenons le même chemin. La note de la France vacille et ils l’effondreront si cela est nécessaire à leurs affaires, avant ou après les élections, histoire de rappeler que dorénavant les milieux dirigent et imposent les politiques économiques à mener par les différents pays qu’il est chaque fois plus difficile de nommer nations.

   Il y a comme un sentiment de se faire avoir et racketter par les plus puissants de la planète. Les imbéciles et le « lumpen prolétariat » à costume trois pièces croient encore à la moralisation du système , à sa régulation et à toutes les fadaises racontées, y compris en images sur le petit écran. Les idiots utiles du capitalisme et de sa barbarie à venir sont encore légion, ou du moins ils ne le savent pas encore. Rien n’est plus violent qu’un idiot  qui découvre qu’il a été pris pour un con mais on ne sait jamais dans quel sens et contre qui. Ceux là, c’est pour Marine Le Pen ou toujours pour Sarkozy en accusant la gauche de tous les maux , y compris d’être par la grève responsable de la crise.

     Oui mais, les idiots utiles  ne se limitent pas à quelques éléments du peuple. Il y en a partout, avec des « grades » différents et des « positions sociales » différentes. Il y a également des dirigeants politiques et syndicaux, que l’on ne citera pas ici , chacun y retrouvera les siens d’idiots utiles. Il en est même à la candidature suprême. Il en est d’illustres comme Papandréou et Zapatero, après des Blair et toute la liste de ceux qui ont fait l’Europe du capital, que l’on prétend sociaux démocrates mais qui ne le sont même plus et depuis fort longtemps. Ils sont des néo libéraux , flanqués d’une aile gauche sociale libérale.  L’horizon indépassable s’obscurcit et des bataillons entiers de policiers tentent d’endiguer la colère qui monte partout, de plus en plus pressante, pour la plus grande satisfaction des fabricants de matraques. C’est un secteur porteur par ces temps de crise.

   Comment , par les temps qui courent rassurer les marchés sans assurer les spéculateurs et autres voleurs d’envergure, qu’ils pourront poursuivre la prédation, si l’on reste dans leur logique de la dette et dire vouloir s’empresser de la rembourser. Il y en a même un qui affirme vouloir la rembourser plus vite que Sarkozy et rester dans le cadre du traité de Lisbonne pour lequel il a fait activement campagne. Dans le même temps l’opinion qui pense l’inverse gagne du terrain, ce qui ne semble pas le perturber le moins du monde . Si cela n’est pas  donner des gages appuyés aux milieux financiers, aux spéculateurs et au système capitaliste et on ne peut penser que c’est le produit de sa naïveté.  C’est un choix politique délibéré qui a un nom, avec une certitude, ce n’est pas du socialisme et même pas du républicanisme. Le contrat de droit privé pour la fonction publique a de l’avenir y compris au sein de l’enseignement public.

   Pourtant l’inquiétude monte, elle se sent, elle est palpable partout. Ce n’est pas encore de la colère mais ça vient. La réponse et le slogan « tout sauf Sarko » fait long feu, il faudrait pas oublier que le slogan sert aussi Marine Le Pen. Il devient difficile de le lancer sans tenir compte des réalités d’un fascisme en embuscade. Le FN attend au tournant, surtout au tournant de 2017, au bout du processus qui peut le mener au pouvoir, après que le social libéralisme eut crée ses illusions et les désillusions qui vont avec. Partout en Europe et particulièrement en Grèce , au Portugal, en Espagne, en Angleterre, en Italie et y compris au USA, les indignés, les travailleurs crient leur désespoir et leur colère. Les médias font un service minima sur les manifestations, comme si ne pas parler de l’orage , le détournait. Taire l’épidémie n’en tue pas les germes. Malgré la contestation grandissante , les milieux financiers ne bougent pas d’un pouce et le capitalisme n’est pas prêt de composer. C’est bien qu’ils ne craignent pas l’affrontement et que vraisemblablement ils le recherchent. L’affrontement et la répression , dans le système , c’est le rôle de l’appareil de l’Etat bourgeois. Lorsqu’on  donne des gages à la bourgeoisie quant à la politique à mener, c’est aussi que l’appareil répressif sera utilisé en conséquence. Ceux qui refusent la rupture et afin d’accompagner le système ou de le sauver, n’auront d’autre solution que d’imiter Noske, faute de ne pas tirer les leçons de la Grèce de Papandréou et de l’Espagne de Zapatero.

   Décidément quelque chose est en train de changer, leur crise devient insupportable malgré les pansements déjà étrennés en Grèce en Espagne et au Portugal, avec les résultats que l’on connaît . Le capitalisme n’est plus un horizon indépassable, il est déjà miné et  blessé ce qui le rend encore plus dangereux dans ses réactions. La social démocratie version néo libérale s’effondre partout, chassée des pouvoirs. Lamentablement chassée avec une fin peu glorieuse, la voilà réapparaître en France en reprenant les recettes de l’échec de nos voisins. Elle ne remet pas en cause le système mais se propose de le renforcer en remboursant plus vite que les autres, en jouant les premiers de la classe et en « fayotant » avec la classe dominante. Oui mais , voilà quelque chose a changé, les gens comprennent et ne veulent plus de ce système, du moins ils sont de plus en plus nombreux. Hollande n’a rien compris, « battre Sarko » ne suffit plus et à ne pas comprendre on peut être battu . Et si Hollande était battu ; en « démocratie » c’est forcément une hypothèse. Pourtant tant assurance affichée, face aux verts et au Front de Gauche.

   Quelque chose a changé mais comme tout change et tout le temps, on est assuré de rien. FH tout comme Jospin, n’a pas un programme socialiste, pas même social démocrate au sens politique et historique du terme. Il fera s’il est élu une bonne politique gestionnaire du capitalisme, dans le cadre d’une situation qui va encore se dégrader jusqu’à la récession. Les budgets 2013, 2014 et les suivants avec les mesures qui seront prises seront   le moment des grandes désillusions . C’est un boulevard tracé pour Marine Le Pen pour 2017, si d’aventure le Front de gauche avait quelques ministres dans un tel gouvernement.  Le PS risque de se trouver seul avec des écolos déjà autant dévalués et un Modem dans la majorité comme au gouvernement, à en faire presque regretter Sarkozy. Nous voyons bien qu’ils n’ont pas compris que quelque chose est train de changer. Le Front de gauche devra aussi méditer afin d ‘éviter une aventure de pouvoir qui peut s’avérer catastrophiques compte tenu de l’évolution très probable des choses. Deux forces risquent bien de se trouver en présence et face à face à l’horizon de 2017, le Front de Gauche et le Front National. C’est du domaine du probable, avec une certitude quant au  PS., comme le PSOE et le Pasok, sa mort annoncée. Quelque chose est en train de changer et ils refusent de voir les réalités.