Certains l’interpréteront comme un geste destiné à faire passer la pilule de l’augmentation des tarifs. Le PDG de GDF Suez, Gérard Mestrallet, vient de proposer aujourd’hui d’étendre les tarifs sociaux du gaz pour les plus modestes en France pour faire face à la hausse des prix qui s’annonce.
« Nous sommes prêts, comme nous étions prêts à le faire en septembre, à élargir les bénéficiaires des tarifs sociaux du gaz pour protéger les Français qui en ont le plus besoin », a annoncé le PDG de GDF Suez lors d’un colloque sur l’énergie à Paris.
Interrogé sur la décision lundi du Conseil d’Etat invalidant le gel du 1er octobre, Gérard Mestrallet a expliqué qu’ »il attendait la décision de l’Etat », prévue pour le début de semaine prochaine. Outre la question des tarifs au quatrième trimestre qu’il doit trancher dans les prochains jours, le gouvernement étudie actuellement une révision de la formule de calcul des tarifs réglementés de GDF, qui aurait dû en principe entraîner une hausse de 8,8 à 10% au 1er octobre.
Un client sur six de GDF Suez, soit 1,5 million de ménages français, sont déjà considérés comme en « précarité énergétique », c’est-à-dire ayant des difficultés a régler leur facture. Les tarifs sociaux du gaz et de l’électricité, qui bénéficient actuellement à quelques centaines de milliers de personnes, représentent une économie de l’ordre de 130 euros dans le gaz et de 90 euros dans l’électricité par an et par client.