Censée favoriser la concurrence dans le secteur électrique, l’obligation légale faite à EDF de vendre à ses concurrents une partie de son électricité nucléaire sous les prix du marché n’a en fait pas eu d’impact sauf chez les grands consommateurs, selon la Commission de Régulation de l’Energie (CRE).
Entre fin mai et fin septembre, la part de marché des fournisseurs alternatifs chez les grands consommateurs d’électricité est passée en volume de 25,5% à 29,6%, avec 7,2 térawatt-heures supplémentaires échappant à EDF. Cependant, les particuliers et les petits professionnels restent pour l’essentiel dans le giron du fournisseur historique.
La CRE estime que l’impact de l’ARENH sur le marché des clients résidentiels et petits professionnels n’est « pas significatif ». La part des particuliers passés à la concurrence a légèrement augmenté à 8,8% au troisième trimestre (contre 8,2% au deuxième), tandis que ceux d’EDF dans l’électricité ont atteint 5,7% des abonnés (contre 5,5%). Le dispositif n’a eu qu’un impact sur les grands consommateurs.
L’an prochain, le prix de l’Arenh passera à 42 euros du mégawatt-heure, pour un volume prévu par la CRE à 60,7 TwH, soit environ 15% de la production nucléaire d’EDF.
Rappelons que dans le cadre de la loi Nouvelle Organisation du Marché de l’Electricité (Nome) en vigueur depuis le 1er juillet 2011, EDF doit vendre jusqu’à 25% de son électricité nucléaire à ses concurrents dits alternatifs (GDF Suez, Direct Energie, Poweo…) au prix de 40 euros le mégawatt-heure.