C.h.u.d.

Publié le 02 décembre 2011 par Olivier Walmacq

Genre: horreur (interdit aux - 12 ans)
Année: 1985
Durée: 1H35

L'histoire: Les égoûts de New York, transformés en décharge de déchets radioactifs, ont donné naissance à une race de mutants monstrueux: les CHUD.

La critique d'Alice In Oliver:

Pour ceux qui cherchent à découvrir un pur produit du cinéma bis, C.H.U.D. (Cannibal Humanoid Underground Dwellers), réalisé par Douglas Cheek en 1985, devrait répondre à leurs exigences.
En vérité, cette série B se situe dans la lignée de Maniac, Elmer le Remue Méninges, Street Trash ou encore Basket Case.

Certes, l'histoire est très différente mais on retrouve cette atmosphère étrange et terriblement sombre, le scénario se concentrant sur le monde des égoûts et des marginaux (ici, les clodos).
La seule différence, c'est que C.H.U.D. est résolument sérieux. Pas question de jouer la carte de l'humour cynique, noir, voire lourdingue.

Attention, SPOILERS ! A New York, les disparitions mystérieuses se multiplient dans le quartier de Soho. Des autorités haut placées tentent d'étouffer cette affaire, mais le capitaine Bosch, dont la femme fait partie des victimes, décide de prendre l'affaire en main. Il va enquêter parmi les clochards des environs.
Au même moment, le photographe George Cooper est chargé d'aller faire un reportage destiné à illustrer une enquête sur cette même communauté. Chacun de leur côté, les deux hommes mettent à jour des faits mystérieux.
Les vagabonds semblent effrayés par des créatures monstrueuses.

Vous l'avez donc compris: le film de Douglas Cheek veut nous alerter sur les dangers du nucléaire, transformant peu à peu l'homme en monstre sanguinaire et assoiffé de chair humaine. Le sujet n'est pas nouveau et le scénario de C.H.U.D. est de facture classique. Pourtant, le cinéaste parvient à créer une atmosphère de tension et de paranoïa et peut s'appuyer sur deux bons acteurs, John Heard et Daniel Stern.

Pourtant, cette série B n'est pas dénuée de défauts. Il faudra s'armer de patience avant de voir la première créature faire son apparition.
Ensuite, Douglas Cheek prend son temps pour planter le décor et n'exploite pas toujours son décor à sa juste mesure.
Enfin, le film est victime de nombreux bavardages qui n'apportent pas grand chose au scénario. Mais ne boudons pas notre plaisir.
En l'état, C.H.U.D. reste un pur produit du cinéma bis tout à fait recommandable, le dernier quart d'heure se tranformant en huis clos dans les égoûts.

Note: 13/20


Trailer-CHUD