Marco Evaristti, cet artiste danois d’origine chilienne, vient d’attaquer le troisième volet de son triptyque Pink State. Après avoir colorié un iceberg en rouge, puis le Mont Blanc, c’est une dune, un dromadaire, une chèvre et une brebis qui en ont vu de toutes les couleurs au Sahara. Artiste engagé, Evaristti met en place des œuvres qui interpellent le public en faveur de l’environnement. La peinture utilisée est à base de fruit, elle est biodégradable.
Cet original avait déjà sublimement défrayé la chronique en 2000, grâce à une installation qui consistait à exposer des poissons rouges dans un mixeur, laissant le choix au spectateur de le mettre ou non en marche. "Je voulais laisser les gens face à leur conscience, leur libre arbitre, leur instinct, de déclencher ou non le bouton de la mort", avait-il expliqué à l'époque. Il envisage maintenant de colorer un nuage en rose à Vienne, puis les chutes du Niagara. J’aime les artistes décriés... mais je trouve celui-là particulièrement rafraichissant !