Depuis que le cynisme a atteint des sommets inégalés, tous les politiciens prétendent vouloir « faire de la politique autrement ». Malheureusement, entre les discours et l’action, le gouffre est immense. Heureusement, il existe une exception à cet état de fait navrant : Régis Labeaume.
Dès son arrivée au pouvoir en décembre 2007, M. Labeaume a fait comprendre aux syndicats que la récréation était finie. Enfin, à la Ville de Québec, le temps où les politiciens acceptaient toutes les demandes syndicales pour acheter la paix était terminé. Pour la première fois depuis la Révolution tranquille, un politicien avait le courage de défendre les intérêts de la population plutôt que ceux des groupes d’intérêt.
Ensuite, il s’est résolument attaqué au nombre d’élus municipaux. En 2008, il a réduit le nombre de conseillers de 37 à 27 et il a récemment obtenu l’aval du ministre des Affaires municipales pour effectuer une coupure additionnelle de 6 ou 7 conseillers. À terme le nombre d’élus municipaux aura été réduit de près de 50 %. Son exemple est maintenant suivi par plusieurs villes, dont celles de Longueuil, Gatineau, Sherbrooke et Trois-Rivières. Malheureusement, à Montréal nous devrons attendre la retraite du maire Tremblay avant même de pouvoir aborder le sujet.
Finalement, le maire Labeaume s’attaque maintenant aux finances publiques de la ville avec la même détermination. Il s’engage à accélérer le remboursement de la dette, à payer comptant une plus grande proportion des immobilisations, à prévoir des réserves pour le déneigement, l’autoassurance et la prévoyance. Tout cela sans augmenter l’effort fiscal des contribuables au-delà de l’inflation.
C’est du jamais vu depuis au moins 50 ans, et ce à tous les niveaux de gouvernement. C’est ça faire de la politique autrement. Il suffit de faire ce qui a été promis lors de la campagne électorale.
Comme Montréalais, je suis rouge d’envie!