Par Annelaure
Pour son 11ème anniversaire la Biennale d’art contemporain de Lyon propose à son public de se laisser mener dans une expérience riche en sensations ! Je vous invite à une visite guidée en deux temps…
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© Elly Strik
Pour sa 11eme Biennale d’art contemporain (du 15 septembre au 31 Décembre), Lyon a choisi de travailler autour d’ « Une terrible beauté est née » qui s’avère être une véritable expérience ! On compte pas moins de 78 artistes contemporains internationaux, 180 manifestations signées par 100 institutions, collectifs d’artistes, galeries, etc, réparties en 4 sites majeurs et 6 lieux choisis. Toute la ville est mise à contribution avec deux expériences d’art : Veduta et Résonance qui accompagnent la biennale. Nous commencerons par parler du nom de notre belle biennale puis je vous ferai visiter les différents sites d’exposition et leurs artistes phares.
Tout d’abord pourquoi avoir choisi « Une terrible beauté est née » . Lyon a toujours aimé mélanger l’humour et le tragique. Tout vient surtout d’un poème : « Pâques » de Butler Yeats. William Butler Yeats parle de son présent, il navigue entre affirmation, questionnement et négation. Ce titre est plus un outil pédagogique, les artistes ont été amenés à se confronter aux forces et aux tensions de leur imagination « comme principale force d’émancipation et support essentiel de la connaissance » (Victoria Noorthoorn, commissaire de la biennale de Lyon). Le spectateur se voit happé dans :
Un voyage à la fois sensoriel et intellectuel dont la destination finale est une incertitude ou inconnue.
C’est pourquoi, la biennale a choisi de mettre en lumière les incertitudes de notre monde et tente de répondre aux questionnements présent et futur. En visitant « Une terrible beauté est née » nous vivons une réelle expérience, nous plongeons au cœur des préoccupations de chaque artiste : leur intimité et leurs doutes. Ces expositions sont merveilleuses mais aussi dramatiques, complexes et simples à la fois. Nous crapahutons entre elles, les interactions sont intenses, on se perd et on s’émerveille, la magie des oeuvres et des sites nous enivre.
Pour le site de la Sucrière, et la fondation Bullukin nous sommes confrontés aux questions :
Quelle est la condition humaine et celle de l’artiste d’aujourd’hui ? Quel pouvoir de transformation l’Art a-t-il ? Quel est le devenir de notre monde ? L’utopie est-elle encore possible ?
Gambade à la Sucrière
Sur
La Sucrière reste toujours le lieu ludique, amusant et troublant de la biennale de Lyon. L’émerveillement est au rendez-vous entre les images, les installations, la pratique plastique, et la distorsion du son-image-dialogue.
Balade à la Fondation Bullikian
Afin de finir la première partie de notre biennale, il faut se rendre dans la Fondation Bullukian. Situé en face de la plus grande place de Lyon (Bellecour). Dans cette petite structure nous sommes étonnés de voir que se côtoient aisément miniature et monumentalité. Le dialogue de cet appendice est basé essentiellement sur la politique, l’architecture, les mathématiques et la physique appliquée. Trois artistes architectes sont présentés comme des « créations biennale 2011″ :
- Richard Buckminster Fuller, qui est l’un des plus grands intellectuels du XXeme siècle.
- Nicolàs Paris « Utopia en espera o Diagramas de un territorio en contracciòn » , travaille sur les contrastes, l’environnement, l’art expérimental, et la miniature.
- Yona Friedman, qui conçoit « l’architecture mobile » laissée aux mains du futur usager.
Nous avons aimé:
- Laura Lima « Puxador » (Pilares) 1998-2011 qui place le corps humain au centre de la pratique artistique
- Tracey Rose « San Pedro 5″ 2005, et « Lucie’s Fur: The prelude« ,2004 pour l’absurdité de la situation et son humour où l’on ne sait plus si la raison ou l’humour l’emporte.
- Eduardo Basualdo « El silencio des las sirenas » (le silence des sirènes) 2011 (création Biennale), Si la Lune s’écrasait sur la Terre quel serait le mouvement de la mer ?…
- Pierre Bismuth « Quelque chose en moins, quelque chose en plus » 2011(création biennale) qui offre une interaction spectateur oeuvre.
- Dominique Petitgand “A la merci” oeuvre audio « Je vous laisse à la merci… de cette absence de direction explicite. » Drôle, émouvante et décalée !
- Arthur Bispo Do Rosàrio série d’oeuvres décrivant « son expérience de l’Univers » . Enigmatique, émouvant et très mode…
- Benjamin Seror, « Le Principe » TOTOCHABO 2011, (création biennale) performance et maquette.
- Ainsi que l’exposition de la Fondation Bullukian.
Je vous propose de poursuivre la visite guidée très prochainement. En attendant je vous invite à nous faire profiter de vos impressions sur cette biennale… Il vous reste un mois pour la faire !
A suivre …