Je suis à la recherche de LA besace en cuir souple vintage. Je l’ai rêvée, Jérôme Dreyfuss l’a faite.
J’ai grandi avec l’imagerie soixante-huitarde. Mon père a gardé la une d’un journal anglais où on le voit avec des étudiants français à Londres en mai 68, ma mère a la collection quasi complète des modes et travaux de l’époque.
Modes et travaux, à l’époque, c’était le rock&folk du fait-main, ou comment, une fois partie dans le Larzac, vous pouvez faire vous-même votre gilet en peau de mouton. Depuis, la bourgeoisie a repris ses droits.
Je suis à la recherche du successeur de l’antique besace de ma mère : en cuir souple naturel, la hanse plutôt longue, classe, mais à l’arrache. Or, rien, rien ne la remplace, je n’ai trouvé nul part de gros sac suffisamment informe et suffisamment chic pour me plaire.
Jusqu’à jeudi. Val, montée à Paris et moi nous promenions au Printemps. Nunuches (osons l’avouer n’ayons pas peur) nous n’avions jamais vu de sac Jérôme Dreyfuss en vrai. Donc oui, il faut le dire, on y allait pour ça.
Omettons le prix (qu’est ce que 500€ après tout ?) Une adorable vendeuse nous présente les produits. Contrairement à mon a priori (je suis pleine d’a priori), ça n’est pas parce qu’on vend du luxe qu’on est snob. Loin de là, elle a commencé à nous expliquer le concept citoyen du sac Jérôme Dreyfuss. Oui madame, car Jérôme a la fibre commerce équitable. Donc, nous explique madame – Jérôme Dreyfuss du Printemps, Citoyenneté avec l’agrocouture : choix des cuirs et des bêtes (oui, car avant d’être un sac, c’est un agneau ou un serpent… Désolées les filles…) finitions artisanales, tannerie végétale et respect de l’environnement (traitement du cuirs « bio », en plus la qualité est meilleure paraît-il qu’un traitement chimique) Après quoi elle nous montre un peu les différents tons, en s’excusant de ne pas pouvoir nous donner qu’une petite palette : petit espace, peu de produits, mais nous propose de repasser (avis aux amatrices qui ont les moyens : elle le fait souvent et garde un œil sur un produit qui vous plait si vous le souhaitez)
Jérôme est cher, certes. Mais Jérôme sait s’entourer. Il fait les sacs de mes rêves et fait du commerce équitable… - je l’aime d’amour, Non au Vietnam !