La générosité est en marche.
Mais le voyage ne se passera pas comme Petite Puce l’imaginait : le ventre de la baleine de Pinok est un bateau où il est jeté à fond de cale, avec d’autres Pinocchio fabriqués en séries ; Barbie l’y rejoint. Les mauvais traitements du voyage se poursuivent dans un camion où tous sont entassés. Quand ils arrivent à destination, ils sont arrachés l’un à l’autre.
La Compagnie Le Mouton Carré arrête là le texte original de Jean-Claude Grumbert. Soudainement, Pinok, abandonné, découvre qu’il vaut mieux aimer pour n'être pas seul et cette découverte le transforme en petit garçon.
Etonnante fin, sans Barbie qui a disparu (et dont la mission était de transformer le pantin en garçon), et d’une morale vertueuse. Dommage : nous ne saurons rien des enfants des pays où il n’y a rien, et rien de l’apprentissage que ce Pinok et cette Barbie font de la vie dans notre monde d’injustice et d’inégalités. Nous perdrons à la fin les intentions de l’auteur, qui évite les leçons, et affirme seulement espérer « donner le goût de vivre malgré tout aux enfants de nos pays qui ont trop de tout, ainsi qu’à ceux qui luttent pour survivre là-bas, au cœur du pays où les enfants n’ont rien ».
Le texte de Jean-Claude Grumbert est publié par Actes Sud – Papiers (collection Heyoka Jeunesse)
J'ai vu ce spectacle (une comédienne, des voix, des marionnettes et des ombres) à la MJC-Centre social de Chilly-Mazarin (91).