Je ne suis pas certain que Ryan Adams soit très connu et ça n’a pas grande importance en fait. Personnellement je l’ai découvert en 2001 avec son album Gold et j’ai accroché, pour autant je l’ai abandonné aussi vite.
Aujourd’hui Ryan Adams revient avec un treizième album, Ashes & Fire qui est arrivé sur ma platine par des voies peu orthodoxes et dont je ne tiens pas à parler ici. J’ai reconnu la voix, j’ai retrouvé les tonalités qui me restaient en mémoire, n’étant pas un spécialiste de l’artiste il me semble que peu de choses ont changé.
Disque intimiste et électro-acoustique, musique et production (par Glyn John, excusez du peu) d’une grande sobriété, renforcé par l’enregistrement sans effet numérique, dans les conditions de l’analogique d’antan, tous les musiciens jouant ensemble et en direct. Norah Jones est venue avec son piano sur de nombreux titres, Benmont Tench aux claviers a délaissé Tom Petty pour quelques temps, tandis que Jeremy Stacey, batteur de Noël Gallagher, est venu taper mollement sur ses fûts pour étayer la rythmique.
Musique country et pop, on se laisse prendre à ces titres comme Kindness ou Chains Of Love un peu plus musclés (un peu !) et l’on est franchement étonné quand on lit dans une interview qu’il est fan de metal et de harcore car rien n’en transpire dans sa musique. Ni de près, ni de loin. Je le voyais plutôt écouter l’album Raising Sand de Robert Plant/Alison Krauss, pour vous donner une idée approximative de la tonalité de son nouveau disque.
Rien n’est remarquable sur ce CD mais tout est agréable. On peut ne pas aimer, sans honte, mais on peut aussi se laisser porter par ces mélodies teintées de mélancolie. Ryan Adams approche de la quarantaine (né en 1974 à Jacksonville, Caroline du Nord) et il vient de se marier avec l’actrice et chanteuse Mandy Moore, l’heure est à la sérénité. Un opus certifié « cool Raoul » ! Un disque de saison, qu’on glisse dans le lecteur en fin de journée quand le jour décline et qu’il est temps d’allumer la lampe près du canapé. Ce genre là.
Moi ça me va tout à fait. Durant quelques semaines Ashes & Fire va m’accompagner à terminer l’année, puis il rejoindra Gold dans ma discothèque et j’oublierai Ryan Adams jusqu’à la prochaine fois, peut-être. En attendant je ne boude pas mon plaisir.