Au cours des années 1920, les USA allaient connaitre l’une des périodes la plus folle, la plus euphorique et la plus délirante de leur histoire. C’est l’avènement du jazz, du cinéma parlant des comédies musicales. Mais également de la consommation de masse, des achats à crédit et de la spéculation boursière. Tout cela grâce à une prospérité économique sans précédent. Un simple ouvrier pouvait acheter une voiture (une Ford T) alors qu’en Europe c’était inconcevable.
Wall Street vivait son âge d’or, car les Américains étaient persuadés qu’il suffisait d’acheter des actions pour s’enrichir. C’était du reste ce qu’expliquait John Raskob : il suffisait de placer 15 dollars pour les métamorphoser en 80000. (John J. Raskob, Everybody Ought to be Rich (June, 1929).
La prospérité est au coin de la rue tel était du reste le slogan de Herbert Hoover et le thème d’une chanson de l’époque.
L’argent était entré dans la culture américaine.
Toutefois, la crise de 1929 allait répandre un froid morbide et sinistre sur l’Amérique.
Les Américains allaient traverser une longue période de deuil.
Il suffisait de se promener dans les rues pour croiser les regards tragiques et sombres de ceux qui en quelques jours avaient tout perdu.
Roosevelt successeur de Hoover va lancer un vaste programme de redressement de la situation.
La FSA va demander à de grands photographes des images pour montrer aux Américains la gravité de la situation.
Il s’agit de Dorothea Lange et de Walker Evans.
Les photographies de ces artistes vont marquer profondément les Américains, aggravant davantage la sinistrose.
Bien sur il s’agissait de propagande, bien sur il s’agissait de mise place de personnages (l’enfant nu au milieu de la pièce, les regards tragiques, etc.) mais ces photographies ont déclenché un formidable élan de solidarité entre Américains.
Note :