Elue du Parti Pirate depuis deux ans déjà, Amelia Andersdotter, 24 ans, fera prochainement son entrée au Parlement européen.
La plus jeune eurodéputée suédoise devra patienter encore un peu avant de rejoindre son siège à Bruxelles, en partie à cause de lenteurs bureaucratiques. Il lui a fallu attendre la ratification du Traité de Lisbonne pour que son parti puisse obtenir un second siège au Parlement.
Un avant-goût de ce qui l’attend !
Même si son mandat prend fin en 2014, elle espère bien mettre à profit le temps qu’il lui est donné pour défendre les thèmes de son parti : « un Internet libre, sans aucune licence, dans une société ouverte ».
Ambitieux programme, à l’heure où l’on entend parler de Acta et Hadopi 3, et où les affaires de violation de droits d’auteur se multiplient. Coïncidence du calendrier, son arrivée intervient alors que le Parlement vient de voter une résolution pour la Neutralité du Net, prenant ainsi ouvertement position contre toute forme de restriction ou censure.
« Veiller à ce que les fournisseurs de services internet ne puissent bloquer, défavoriser, affecter ou amoindrir la capacité de chacun à utiliser un service en vue d’accéder à tout contenu, application ou service mis à disposition via Internet, de l’utiliser, de le transmettre, de le poster, de le recevoir ou de le proposer, quelle qu’en soit la source ou la cible ».
Même si son âge et le peu d’expérience politique à ce niveau peuvent lui faire défaut, sans parler de la jeunesse de son parti, nul doute qu’elle ne manquera pas de s’affirmer, elle et ses convictions, pour porter haut les couleurs du Parti Pirate. Les enjeux sont de taille, et les décisions à venir déterminantes pour l’avenir de nos libertés sur la Toile.
Cette élection permettra peut-être, après la Suède et l’Allemagne, une reconnaissance plus forte au niveau européen du Parti Pirate et des idées qu’il défend, mais aussi au niveau national dans les pays d’Europe où le PP est présent.
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