Voilà, c’est fini, j’arrête Louvre-passion !
Depuis quelques temps le plaisir de « bloguer » avait laissé la place à une sorte de routine. Or, quand la monotonie s’installe et que s’estompe le plaisir il est temps de tirer sa révérence.
Mais pourquoi écrire un article d’adieux me direz vous ? C’est qu'après avoir constaté que beaucoup de blogs sont abandonnés, comme ça, tout d’un coup, sur les bords des routes du web sans qu’on sache pourquoi, je me suis fait la réflexion qu’il était plus poli de vous prévenir et faire mes adieux dans les formes.
La première chose que je veux exprimer ce sont mes remerciements à toutes celles et tous ceux qui ont bien voulu me lire, tout particulièrement aux « fidèles » : Je pense aux bloqueuses et blogueurs ami(e)s qui commentent régulièrement mes articles, mais aussi aux lectrices et lecteurs que je côtoie dans la vie réelle.
Louvre-passion aura vécu six ans et demi, ce qui n’est pas si mal dans cet univers virtuel et éphémère. Quand je l’ai ouvert en juin 2005 c’était plutôt par curiosité technique, pour voir comment fonctionnait une plateforme de blogs. Comme je ne suis pas du genre à me raconter j’ai pris le musée du Louvre comme thème. Au bout de trois mois j’ai été surpris du nombre de visites et de commentaires reçus ce qui m’a encouragé à continuer.
Au départ je ne pensais pas qu’il y aurait matière à écrire régulièrement sur le musée du Louvre. Au final, entre les expositions, les évènements, la richesse des collections j’aurais presque pu écrire tous les jours, mais ayant aussi une vie professionnelle et familiale je me suis limité à une publication hebdomadaire.
Sans vouloir vous assommer avec une rétrospective, je me bornerais à évoquer quelques souvenirs.
Mes deux lieux préférés au musée sont le « couloir des poules » et la salle où est reconstitué le monastère copte de Baouit. J’aime le premier pour son nom qui m’a beaucoup amusé et intrigué, le second pour sa tranquillité. Dommage que le « couloir des poules » soit périodiquement inaccessible en raison d’infiltrations et le monastère de Baouit fermé dans le cadre des travaux de réaménagement de l’aile Denon. Pour l’anecdote un pied de tomate qui avait poussé dans la Cour Carrée (il a malheureusement disparu depuis). J’ai eu droit à quelques couvertures médiatiques, notamment celle d’une télévision Coréenne. Parfois je vous ai emmené bien loin du Louvre, que ce soit à Venise, San Francisco ou à travers la porte des étoiles (un record !). Il y eu aussi ces visites mémorables au Louvre avec les « drôles de dames » ou avec les blogueurs artistiques. Le commentaire le plus fou me demandait en substance si il était vrai que « La momie de Cléopâtre aurait été perdue accidentellement, car des employés du Louvres l'auraient jetée dans les égouts !!! ». Enfin cette visite privée, réservée aux blogueurs, de l’exposition « Van Dyck » au musée Jacquemart-André (ah le plaisir d’avoir un musée presque pour soi).
J’ai cherché un long moment afin de trouver une illustration pour cet article. Finalement j’ai choisi « Le couronnement dit aussi Le sacre » de David. Non que je veuille me comparer à ce grand peintre et encore moins à l’empereur mais parce que ce tableau illustre un évènement qui s’est déroulé un 2 décembre, plus précisément le 2 décembre 1804, il y a donc exactement 207 ans le jour où est publié cet article. Sur le tableau l’empereur déjà couronné, couronne Joséphine. Pourquoi avoir représenté cet instant ? Selon Napoléon ce serait le fruit d’une intrigue de Joséphine auprès de David. Pour l’artiste il s’agissait de représenter Napoléon en « maître et souverain ». Ce tableau, qui est d’abord une œuvre de propagande, fut tout de suite populaire et l’est resté depuis, il suffit de voir la foule qui l’entoure sans discontinuer au premier étage de l’aile Denon.
Et maintenant le rideau se ferme, je salue le public et quitte la scène sur la pointe des pieds.
FIN …. (DU BLOG)