Les banques françaises ont perdu environ 100 milliards d’euros de dépôts à court terme en provenance d’investisseurs étrangers, rien qu’au mois de septembre.
Cette centaine de milliards a été « compensée » par des emprunts auprès de la BCE. Cette fuite de capitaux n’a d’ailleurs pas commencé en septembre, mais bien avant, disons en gros au début de l’été.
Mercredi, 6 banques centrales dont la BNS ont pris des mesures sur les taux des opérations en dollars américains, en vue de redonner de la liquidité au marché interbancaire.
Pour une fois Baroin ne critique pas la Suisse mais consent même à juger l’action concertée des banques centrales (Fed, Japon, UK, BCE, Canada et Suisse) comme « très positive« . On n’entend ni Pécresse en écho ni bien entendu Sarko, qui ne trempe pas ses mains dans ces aspects « techniques ».Dont acte.
Certes la BNS est théoriquement indépendante en Suisse. Un peu à l’image de ses consœurs. Mais cette indépendance n’est qu’une posture de façade: de fait elle se range aux côtés des grands chambellans de Berne qui font et défont ce que le gouvernement helvétique croit décider.
Pourquoi donc ce dernier n’a-t-il pas négocié ce soutien explicite au dollar et aussi, en ricochet, à l’euro. Pourquoi les partis de droite en Helvétie, occupés il est vrai par les renouvellement du gouvernement, ne relèvent-ils pas que ce faisant, la BNS soutient l’euro au prix de sacrifices que le peuple susse sera amené à payer?
Pourquoi aussi ne relève-t-on pas du coté des partis bourgeois que les soutiens ainsi réclamées et octroyés ne sont qu’un pas vers l’intégration monétaire du franc suisse dans la zone euro et dans l’euro. Est-ce à ce point inavouable que l’on doive le cacher au vulgum pecus? Etrange attitude.