Des romantiques rasoirs et cruels

Publié le 01 décembre 2011 par Edgar @edgarpoe

Tels sont les technocrates responsables de l'euro, selon Paul Krugman.

Tout son argument consiste à expliquer que l'euro ne reposant sur rien de rationnel, au delà de l'idée romantique de créer un état à travers une monnaie,  les technocrates qui prêtent leur concours à ce projet ne font qu'emprunter les habits de la raison pour masquer leur hubris nationaliste.

Et tout les éléments de langage à l'appui des programmes de récession ne sont que des vers tragiques destinés à plaire à la déesse Europe, avide de malheurs. Aucun rapport avec les élements d'un programme dont on puisse être fiers.

Et Krugman est pourtant favorable au projet européen au départ. Il sait d'ailleurs que les Etats-Unis ont eux aussi leur lot de doctrinaires malades déguisés en experts compétents.

Tiens, une citation de Goethe : "j'appelle classique ce qui est sain, romantique ce qui est malade" (oui, je suis un peu cuistre, je n'ai jamais lu une ligne de Goethe).

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Un élément délirant dans le paysage euroesque du moment, qui illustre bien la thèse de Krugman : lire que le Luxembourg voudrait expulser de l'euro les pays en infraction par rapport au pacte de stabilité. Ce pays est un paradis fiscal installé au coeur de la zone euro, et ses représentants se permettent de donner des leçons de macroéconomie, menaçnat d'expulser du coeur de l'Europe la Grèce, ou pourquoi pas, l'Espagne ou l'Italie !

Des romantiques rasoirs, cruels et insignifiants, aussi.