Annoncé par la newsletter officielle la semaine dernière, le show-case Sony Music, organisé à l’occasion de la sortie prochaine de l’album “Les bénéfices du doute” (lundi 5 décembre) s’est donc déroulé hier soir au siège parisien de la maison de disques. Ayant eu la chance d’y être conviée par les organisateurs (encore merci, au passage !), j’ai donc pu assister à ce mini-concert de 45 minutes qui mélangeait avant-première de nouveaux titres et “piqûre de rappel” des albums précédents.
Dans une jolie petite cour intérieure, aujourd’hui recouverte par une verrière, se trouve donc une petite scène qui (en attendant le début du show-case) accueille déjà les instruments de musique : accordéon, guitares, banjo, synthé, batterie et saxophone, on n’aura pas de mal à trouver ses repères
Le concert commence vers 19h15 avec l’entrée sur scène de Bénabar et de ses musiciens. On notera alors un premier changement de personnel : Fabien (qui avait déjà fait quelques dates sur la tournée précédente) remplace Paul Jothy à la batterie.
Le show-case se déroule dans une ambiance très “bon enfant” : le public assez timide semble néanmoins curieux de découvrir les nouveautés. Au total, il y aura 5 titres du nouvel album (“Politiquement correct”, “L’agneau”, “La phrase qu’on a pas dite”, “Les râteaux” et “Après de près”), ainsi que 4 plus anciennes chansons (“L’effet papillon”, “Y’a une fille qu’habite chez moi”, “4 murs et 1 toît” et – en rappel – “Le dîner”) qui replongent le public pendant quelques instants dans le souvenir des dernières tournées. En revanche, surprise collective au bout du premier titre, suite à l’entrée sur scène de deux choristes, qui vont accompagner Bénabar et les musiciens sur les chansons suivantes.
Je retrouve donc avec grand plaisir la version live (légèrement adaptée au niveau des arrangements depuis la dernière tournée) de “Y’a une fille qu’habite chez moi” et me dis que – malgré les défauts que l’on peut lui trouver – “Le dîner” arrive toujours à mettre de l’ambiance. Du côté des nouvelles chansons, je retiens surtout celle sur les râteaux : drôle et décalée au niveau des paroles, elle me convainc également par son petit air enjoué de “fête foraine” au niveau de la musique. “L’agneau” passe également bien en version live, notamment grâce à sa mélodie bien rythmée.
En revanche, j’ai vraiment du mal à comprendre le choix de “Politiquement correct” en tant que “titre phare” du nouvel album : ce qui s’était déjà annoncé lors de la sortie de la version studio se confirme, pour moi, sur scène. Cette chanson me semble vraiment très (trop) “légère” à la fois au niveau des paroles et (surtout) au niveau de la musique. Ça manque de caractère et d’audace, et je n’y retrouve guère le Bénabar que j’ai découvert il y a bientôt 10 ans…
Cela dit, Bénabar assure toujours autant dans son rôle de “showman” sur scène, très communicatif avec le public, et les musiciens semblent prendre du plaisir à l’accompagner sur scène. Impression plus mitigée au sujet des choristes : même si je comprends l’idée (et “l’utilité” pour l’interprétation des chansons), le principe-même me parait assez étrange à l’univers de Bénabar, et les deux demoiselles n’ont, pour moi, pas (encore ?) trouvé leur place dans l’ensemble. A voir si cela change au cours de la tournée. A part cela, l’ensemble me parait plutôt harmonieux, on y retrouve l’ambiance festive des tournées en version “condensée”… et n’empêche, ça fait plaisir !
Tout compte fait, cette petite soirée donne un avant-goût agréable de la tournée 2012. En attendant les premiers concerts (et donc l’impression d’un spectacle “grand format” qui sera certainement encore une fois très différent de ce qu’on a pu apercevoir hier soir) : prochain RDV lundi prochain pour la sortie de l’album