Vendredi 16 heures, Palais de Justice de Pontoise, je sors d’audience et je disserte avec des confrères (on se réjouit surtout d’être arrivé au vendredi). Devant le Palais, je remarque ce qui ressemble à des voitures officielles (607 rutilante avec chauffeur) et la présence de policiers “men in black” (vous savez ceux avec l’oreillette discrète à la Jean-Luc Delarue). Il se trame quelque chose.
J’apprends alors que Rachida DATI est attendue pour 18 heures ! Personne n’est visiblement au courant sauf les magistrats qui auraient été informés dans la matinée.
Pour plaisanter, j’annonce à un substitut du Procureur que je vais rameuter les troupes qui ont manifesté la veille à Paris afin de préparer un comité d’accueil digne de ce nom.
Il rit jaune et me dit qu’au pire elle pourra accéder au Palais par le parking sous-terrain …
19h45, je retourne en coup de vent au Palais pour y chercher du courrier oublié à ma case. Des policiers partout, des talkie walkies en veux-tu en voilà … Elle est donc la..
Impossible d’accéder à la salle dans laquelle elle s’exprime devant magistrat et personnels de greffe réunis. Dommage.
Quelques minutes plus tard, elle repartira non sans avoir accepté de répondre aux questions des quelques journalistes locaux présents. J’en profite pour prendre une photo avec mon téléphone portable (de mauvaise qualité) en me disant que ca illustrera bien un billet sur ce blog.
J’aurais bien voulu lui demander si elle allait revenir nous voir pour discuter de la carte judiciaire mais ca n’a pas été possible.
Je note au passage que je n’aperçois aucun représentant de notre Barreau ce qui me conforte dans l’idée (à vérifier) que nos autorités n’ont pas forcément été avisées de sa venue ou conviées.
Reste le sentiment curieux d’une visite en catimini à 19 heures un vendredi soir, image un peu triste pour un garde des sceaux visiblement fatiguée et amaigrie.