Chômage en forte hausse et perspective de croissance en chute libre : ce sont les chiffres qui condamnent la politique de récession de M. Sarkozy - Par Martine Aubry

Publié le 01 décembre 2011 par Letombe

Le 16 novembre 2010, M. Sarkozy déclarait lors d’une interview télévisée : « le chômage reculera l'année prochaine, l'économie repart ». Le bilan, un an plus tard, est édifiant : chômage en forte hausse et croissance en chute libre. Le nombre de demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi a encore augmenté de +34 400 en octobre, soit +130 000 en un an et +700 000 depuis juin 2007. L’OCDE annonce que la France traverse une récession fin 2011 et abaisse sa prévision de croissance à 0,3% pour 2012.

M. Sarkozy ne s’est pas seulement trompé de prévision : il se trompe de politique économique. Après avoir multiplié les cadeaux fiscaux sans se préoccuper des déficits, il enchaîne les plans d’austérité sans se soucier des effets dévastateurs sur la croissance et le chômage.

Réduction aveugle des dépenses publiques, subventions absurdes aux heures supplémentaires qui jouent contre l’embauche, baisse de 12% du budget de l’emploi, ponction sur les classes moyennes et populaires par une multitude de taxes et de prélèvements nouveaux : le gouvernement est en train de fabriquer une nouvelle récession par une politique absurde.

Au final, les Français souffrent, nos industries ferment, les plans de licenciements se multiplient, la croissance diminue et la dette continue de se creuser car sans croissance, aucun plan d’austérité ne ramènera jamais l’équilibre budgétaire. La politique voulue par M Sarkozy est en échec, il est grand temps d’en changer.

Les solutions existent. Au niveau européen, il faut d’urgence autoriser la BCE à jouer son rôle de prêteur en dernier ressort pour mettre fin aux tensions sur les dettes, et mettre en place sans délai la taxe sur les transactions financières et un gouvernement économique pour remettre l’Europe sur le chemin de la croissance.

En France, il faut supprimer les niches fiscales et les cadeaux fiscaux accordés par la droite aux plus aisés pour nous redonner les marges de manœuvre nécessaires pour une politique active menant de front réduction des déficits, sortie de crise par des actions ciblées sur l’emploi, l’investissement et le pouvoir d’achat, et préparation d’avenir par une nouvelle politique industrielle et l’investissement dans l’éducation, la jeunesse, la recherche, et la transition écologique.

Avec François Hollande, c’est l’engagement des socialistes.