Les députés UMP et le gouvernement ont eu raison de l'amendement voté à la quasi unanimité, en commission à
l'Assemblée Nationale, qui proposait de limiter aux personnes dépendantes, les avantages fiscaux liés aux activités de loisir et détente, à domicile. Et pourtant cet amendement avait été porté
par une des leurs, Chantal Brunel, députée UMP de Seine et Marne.
Sur quels arguments s'appuyaient Chantal Brunel et ses collègues de la commission, pour remettre en cause une
partie des avantages fiscaux ?
Aujourd'hui, dans les services à domicile, accessibles à une avantage fiscal, on peut trouver : Les promeneurs de chiens, les coachs
sportifs ou minceur, les professeurs de saxophone, de valses, rock, tango .... Services que Chantal Brunel qualifiait de : superflu, indiquant au passage que si celà représentait 2
milliards d'euros au budget de l'état en 2007, son coût avait été de 3,7 milliards en 2010.
La députée et ses collègues, toutes tendances confondues, constataient que : « Les personnes qui en bénéficient sont des privilégiés (...) » et qu'il était donc nécessaire de : « (...) recentrer la déduction
fiscale sur les vrais emplois à domicile, plutôt que d'abaisser la déduction fiscale (...) »
Même si Chantal Brunel ne se faisait pas vraiment d'illusion, sur l'adoption de cet amendement, indiquant que
le groupe UMP y était hostile, elle ajoutait : « (...) J'ai été très étonnée de l'agressivité de mes collègues sur cet amendement. Valérie Pecresse (ministre du
budget) y est très opposée. Gilles Carrez (le rapporteur général du budget ) m'a d'ailleurs dit que la messe était dite (...) » L'amendement a donc été soutenu par Christian Eckert, l'un
des membres (PS) de la commission.
Et que pensez-vous qu'il arriva?
Après opposition du gouvernement, la ministre du budget, Valérie Pécresse ayant mis en avant l'impact
extrêmement fort sur l'emploi « (...) L'Assemblée a rejeté dans la nuit de
mercredi à jeudi l'amendement »
Ce qui a fait dire à Charles Amédée de Courson du Nouveau Centre qui avait voté pour cet amendement,
s'adressant à Valérie Pecresse : « (...) on gratouille 15 millions par ci par là, et là on laisse flamber une dépense fiscale ! (...)
»
Oui, mais que ne ferait-on pas pour assurer le bien être de personnes jeunes, en bonne santé et disposant de
moyens financiers élevés, qui seront amenées à décider du nom de celui qui, sera élu Président de la République en 2012 ...
Slovar