Ceci est donc le billet del'interview participative deMICHAEL MOSLONKA
le voili, le voilou, en vrai *
ou alors, en faux :)) **
Il attend vos questionsmais avant il tenait à vous dire :
Chères lectrices & chers lecteurs de tous horizons,
En décembre, il y a aura la course effrénée aux cadeaux, l’avant-veille de Noël, Noël, le 31 et ses « bonnes années ! » à minuit… pétant. Bon et il y a aussi mon entrevue participative in Book en Stock.
Il s’agit donc de mon « mois », ce mois de décembre. Mon mois à moi. MMM. Une sorte de triple M qui je l’espère sera présage de qualité pour cet échange.
D’après Dup « Michaël, (…) Il a la tchatche, l'humour, tout ce qu'il faut. »
Le cours de l’entrevue est d’emblée, placé très haut. J’espère que mon triple M ne sera pas rétrogradé, car, décembre oblige, j’ai parfois l’impression de ne pas être un cadeau ;)
Au plaisir d’échanger avec vous.
Michaël
A VOUS DE JOUER MAINTENANT !
Bonjour Michaël, et bienvenue parmi nous !
J'avoue ne pas avoir (encore) de questions à vous poser. Je ne connais pas vos livres (oups) mais j'espère bien que ce MMM me donnera envie de découvrir l'un d'entre eux :)
Je passerai plus tard pour vous poser une question de mon cru, mais en attendant, je vous souhaite à nouveau la bienvenue ici et j'espère que vous serez comme un coq en pâte sur Bookenstock (mais ça je n'en doute pas !) :D
MM:
Bonjour à vous Olya
et grand merci pour votre accueil :)
J'espère avoir bientôt l'occasion de répondre à une question de votre cru (dès qu'il s'agit de "cru", je suis loin de dire non hé hé). Ce qu'il y a de bien dans le domaine de l'écriture, c'est qu'il n'est pas nécessaire d'avoir lu les œuvres d'un auteur pour le questionner. L'acte d'écrire, en lui-même, est une mine d'interrogations et de questionnements. Me voici donc totalement livré à vous et à l'ensemble des internautes de mes univers, d'ici ou d'ailleurs!
et je rajoute un grand merci à Dup & Phooka pour ce triple M!
Bonjour Michael,
Ravie de de vous accueillir sur BES. Mince j'ai été battue par Olya qui est passée avant (elle est trop rapide cette Olya! :)).
Bon moi quand je lis l'article précédant de Dup avec votre bibliographie, je suis étonnée de sa diversité (le diversité de la biblio hein, pas celle de Dup..:)).
Comment arrive t'on à écrire du polar, du jeunesse et même du roman à l'eau de rose?
MM:Effectivement, comment passer ainsi d'un genre à un autre? Dans la vie comme dans la littérature, nous (je dis "nous, car je n'y échappe guère), nous, donc, avons tendance à catégoriser pas mal de choses. Avant toute chose quand j'écris, j'ai envie en premier lieu d'écrire une histoire. Ou alors j'ai envie d'explorer un genre (voire un style ou une manière d'écrire). Mais un genre ne s'explore pas sans histoire (on y revient). J'ai soif d'histoires, d'exploration et d'amusement (dans le sens "jouer avec" et non pas "jouer au dépens de" car un écrivain n'a pas le droit de se moquer de son lectorat). "Amusement" est à mettre sous caution, car, parfois, l'écriture est une sacrée torture!
Donc: l'envie d'écrire et d'explorer les genres.
Mais aussi l'envie d'autre chose.
Quelques mois avant d'écrire Une nouvelle vie en Artois, je terminais un roman d'héroïc-fantaisie (encore non publié) et dans ce roman une histoire d'amour se terminait tragiquement, sans parler des cadavres à la pelle qui jonchaient ce manuscrit (sans parler de mes nouvelles écrites dans l'année). Au détour d'une page, je me suis dit: "Y en a marre de tous ces cadavres et de ces histoires qui se finissent mal, j'aimerai bien écrire une histoire qui se termine bien!" Puis j'ai oublié cette envie. Deux ou trois mois ensuite, je recevais un mail de Stéphanie Francqueville (responsable de la collection sentimentale Euphoria). Elle m'écrivait quelque chose du genre: "je sais que votre univers est celui du fantastique, mais si jamais le roman sentimental vous intéresse..." J'ai donc sauté sur l'occasion d'écrire, enfin, une histoire se finissant bien!
Donc (bis): l'envie d'écrire, d'explorer les genres, d'écrire "autre chose", mais aussi les rencontres.
À minuit, les chiens cessent d'aboyer (mon polar) est né d'une rencontre avec Richard Albisser (éditeur des éditions du Riffle, et auteur, de plus) lors d'un salon du livre. Je lui avais envoyé le manuscrit d'un thriller-fantastique et, lors de ce salon, il m'annonçait le verdict du comité de lecture: refusé. Gasp! À sa réponse négative, il ajoutait qu'il appréciait mon écriture et me parlait de sa collection Rifffle Noir et de la ligne éditoriale: des enquêtes policières avec des personnages récurrents. En clair, il m'encourageait à lui proposer un polar. Tâche à laquelle, je me suis attelé dans les mois suivants. Ce qui était faisable, puisque j'étais inspiré. Car, à mon avis, l'on ne peut passer d'un genre à un autre sans une réelle inspiration au préalable. Certes, certains genres ont leur code, et il serait facile de s'en servir pour proposer une histoire. Mais dans ce cas là, l'auteur serait dans une écriture mécanique et ne serait pas loin du "jeu au dépens de".