Désolé mon cher qui se reconnaîtra, cette comédie estampillée hilarante et échevelée par la critique unanime et récompensée par un Molière nous a certes fait rire mais d'un rire contaminé par la nervosité de la salle et le caractère saccadé de gags qui, pris un après l'autre, sont sans intérêt ni réel humour. La première partie de la pièce dans la pièce, où les acteurs répètent la pièce dans la pièce dans la pièce, est trop longue et les portraits d'abrutis trop grossiers. La seconde, quand la pièce dans la pièce se sépare de la pièce dans la pièce dans la pièce, est plus drôle mais d'un humour guignolesque plus qu'urbain.
Bref, il faudra choisir une autre tasse de thé.
"Time Out", film dont l'ambition vaguement esthétisante et politicaillisante est de nous mettre en garde contre une société post-capitaliste où la question du partage des ressources rares est réglée par la réduction du temps de vie alloué à chacun est pontifiant, convenu, ronflant et encombré par le cabotinage d'acteurs dont le jeune âge n'attend pas la faible valeur. Du cinéma pour Indignés ...
Enfin, dans le domaine des arts plastiques, Mac Paris, sympathique événement où les artistes vendent en direct leurs productions, nous a confirmé ce que nous redoutons d'année en année. Certes, la maîtrise technique est là, les inspirations sont profuses et tous les types de recherches plastiques sont explorés. Mais il manque à la quasi-totalité des exposants une idée vraiment originale. Dans ce monde encombré d'individualités, les vraies personnalités ne sont guère nombreuses. Mentions très honorable, toutefois, aux tableaux classiquement abstraits mais réussis D'Anne Commet, au bestiaire de Mélanie Duchaussoy et surtout mention spéciale à Zef, artiste qui tente de traduire en images et en sons le déplacement de poissons rouges dans un bocal. Il y a encore des efforts à faire mais il en remonte des bulles prometteuses.