Les manifestations de l’année 2011 témoignent de la colère ressentie contre la corruption dans le monde politique et le secteur public.
Transparency International a signalé que les manifestations organisées à travers le monde, souvent alimentées par la corruption et l’instabilité économique, montraient clairement que les citoyens avaient le sentiment que leurs dirigeants et institutions publiques n’étaient ni assez transparents, ni assez responsables.
L’indice note 183 pays et territoires de 0 (extrêmement corrompu) à 10 (extrêmement intègre) selon les niveaux de corruption perçus dans le secteur public. Il utilise les données de 17 enquêtes portant sur des facteurs tels que l’application des lois anticorruption, l’accès à l’information et les conflits d’intérêts. Deux tiers des pays classés ont un score inférieur à 5.
La Nouvelle-Zélande arrive en tête, suivie de la Finlande et du Danemark. La Somalie et la Corée du Nord (incluse dans l’indice pour la première fois) sont dernières. L’Italie reçoit la note de 3,9 et la Grèce, celle de 3,4, ce qui leur vaut de figurer respectivement aux peu enviables 69e et 80e places du classement établi par Transparency sur 182 pays. La France et l’Allemagne, en qui beaucoup placent l’espoir de la résolution des problèmes de la zone euro, se classent respectivement 25e et 14e. Les États-Unis se trouvent juste au-dessus de la France (24e) et la Chine, se classe 75e tandis que la Russie, avec une note de 2,4, fait partie des pires pays de la liste où elle se classe en 143e position.
La plupart des pays du Printemps arabe sont classés dans la moitié inférieure de l’indice, avec un score inférieur à 4. Avant le Printemps arabe, un rapport de Transparency International portant sur la région soulignait que le népotisme, les pots-de-vin et le clientélisme étaient si profondément ancrés dans la vie quotidienne que même si des lois anti-corruption étaient en place, elles n’avaient que peu d’effet.