Nouvelle offensive de l’armée israélienne à Gaza

Nouvelle offensive de l’armée israélienne à Gaza



Par Ali Babès - http://www.spcm.org/Journal/

La nouvelle offensive de l’armée israélienne dans la Bande de Gaza a fait 49 morts chez les Palestiniens. Ces frappes lancées dans la localité de Jabaliya (nord) et ses environs ont également fait au moins 75 blessés parmi les Palestiniens. L’offensive meurtrière israélienne qui se poursuit depuis plusieurs jours dans la bande de Ghaza, « est plus qu’un holocauste », a estimé, samedi, le président palestinien, Mahmoud Abbas. « Malheureusement Israël utilise, ces jours, un terme généralement évité depuis 60 ans et c’est le terme holocauste (...) Ce qui se passe à Ghaza est plus qu’un holocauste », a déclaré M. Abbas, dans un discours prononcé devant le comité préparatoire en vue d’une réunion du Conseil national palestinien (CNP, Parlement), réuni à Ramallah.

 

Le bilan de l’agression israélienne contre les Palestiniens de Ghaza ne cesse de s’alourdir devant un silence inexplicable des capitales arabes. Plus de 60 Palestiniens ont été tués par l’armée israélienne dans la bande de Ghaza depuis mercredi, dont 49 au cours d’une autre offensive menée par les Israéliens samedi.

Pour le président de l’Autorité palestinienne, il s’agit d’un véritable holocauste qu’est actuellement en train de mener l’armée israélienne contre la population palestinienne. Les frappes aériennes israéliennes ont fait, samedi, 49 tués, dont des femmes et des enfants, et plus de 150 blessés. Ce bilan est appelé à s’alourdir du fait de la violence de l’offensive et du matériel de guerre démesuré déployé par l’armée israélienne, notamment l’aviation et des blindés de combat... contre des civils. Ces frappes lancées dans la localité de Jabaliya (nord) et ses environs ont également fait au moins 75 blessés parmi les Palestiniens. L’offensive meurtrière israélienne qui se poursuit depuis plusieurs jours dans la bande de Ghaza, « est plus qu’un holocauste », a estimé, samedi, le président palestinien, Mahmoud Abbas. « Malheureusement Israël utilise, ces jours, un terme généralement évité depuis 60 ans et c’est le terme holocauste (...) Ce qui se passe à Ghaza est plus qu’un holocauste », a déclaré M. Abbas, dans un discours prononcé devant le comité préparatoire en vue d’une réunion du Conseil national palestinien (CNP, Parlement), réuni à Ramallah.

L’offensive israélienne visait « des innocents, des femmes, enfants et vieillards », a affirmé M. Abbas dans son discours, ajoutant que « nous disons au monde, regardez ce qui se passe et jugez par vous-mêmes, qui a recours au terrorisme international ». Pour autant, la position du président palestinien ne semble pas satisfaire le mouvement Hamas, objet de cette offensive des « ultras » israéliens qui, à l’image de l’ancien Premier ministre Ehud Barak, veulent aller plus loin dans le massacre des Palestiniens de la bande de Ghaza sous couvert de lutte contre les militants du Hamas. Khaled Mechâal, chef en exil du mouvement a accusé le président palestinien Mahmoud Abbas de « couvrir, volontairement ou involontairement » l’offensive israélienne en cours contre la bande de Gaza. Mahmoud Abbas « est en train de couvrir l’Holocauste de Gaza, volontairement ou involontairement », a dit M. Mechâal, lors d’un discours à Damas, où il vit en exil, en référence à l’opération israélienne. L’offensive israélienne, d’une rare violence, a été déclenchée à la suite de tirs de la résistance palestinienne contre les colonies de Sderot et Ashkalon. « En intensifiant les tirs de roquettes et en allongeant leur portée, ils (les Palestiniens) attirent sur eux une catastrophe encore pire, car nous userons de tous les moyens pour nous défendre », a averti le vice-ministre israélien de la Défense Matan Vilnaï. Le vice-ministre israélien de la Défense, Matan Vilnaï, a expliqué que l’armée avait lancé une opération terrestre « élargie » dans le nord de Gaza.

« Nous agissons surtout avec l’aviation même si nous recourrons aussi à des forces terrestres ». Les Networks occidentaux ont surtout montré, dans leurs bulletins de vendredi, des tirs ciblés de l’aviation israélienne contre des maisons et des objectifs civils à Ghaza. Vendredi, des manifestations avaient été organisées dans toute la bande de Ghaza, encerclée par l’armée israélienne, pour dénoncer ce nouveau génocide, alors que la communauté internationale n’a pas encore réagi à ce « pogroms » de plus contre la population palestinienne.

Hier, l’Autorité palestinienne tentait de réunir les conditions adéquates pour convoquer une réunion d’urgence du Conseil de sécurité de l’ONU pour appeler Israël à faire cesser le massacre de civils palestiniens. Une tentative suspendue cependant à la position américaine qui, traditionnellement, a toujours défendue Israël et évité qu’il ne soit condamné par le Conseil de sécurité. Car, pour l’heure, les Américains, Européens et Israéliens, ainsi que certains courants politiques en Palestine ont réussi à faire porter la responsabilité des attaques de l’armée israélienne sur la résistance palestinienne notamment celle incarnée par Hamas, aujourd’hui classifiée comme organisation terroriste.

La colère de Khaled Mechâal contre Mahmoud Abbas a, quelque part, dans ce nouveau bain de sang perpétré par les Israéliens au grand dam de la communauté internationale, une justification raisonnable. D’autant que les divergences inter-palestiniennes constituent un terreau fertile autant pour l’armée que pour les milieux politiques israéliens pour isoler, encore plus, la résistance palestinienne qui a tiré plus d’une quarantaine de roquettes sur les villes de Sdérot et Ashkalon. C’est, en fait, une des réponses de la résistance palestinienne et du Hamas, aux politiques palestiniens, notamment ceux du Fatah, adeptes de pourparlers pour asseoir un fragile Etat palestinien qu’Israël veut avoir à sa botte, selon des observateurs.
Source : http://www.lequotidien-oran.com/